Sharing a Journey ▬ Pv Taogan & Pierce

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« It seeps into your veins, blackens your eyes and corrodes your heart to madness... »

.....Aujourd'hui était un grand jour. Nicklaus avait enfin pu faire concorder les horaires de service de tout le monde pour se dégager trois jours de repos à la suite, quasiment en même temps que Pierce. Ce dernier devait seulement assurer le service du midi, puis ils pourraient partir pour les marécages visiter sa maison. Il lui avait proposé de la lui montrer, un gage de confiance autant qu'une, disons, marque d'affection ; ça faisait partie des choses que l'Écossais souhaitait partager avec lui, et il n'allait pas refuser. Ce jour-là, donc, c'était le grand départ. Pendant que Pierce assurait son dernier service, Nicklaus en avait profité pour faire un peu de paperasse, histoire de ne pas prendre trop de retard.

.....Quand il eut suffisamment avancé, il lui restait encore un peu de temps avant que l'Écossais ne puisse le rejoindre. Et étant donné que Narcisse pouvait parfois se montrer caractériel, voire même un peu nerveux, il décida de sortir s'en occuper dès à présent. Il lui fit un bon pansage, s'assura qu'il avait encore de quoi boire avant le départ, puis commença à empaqueter le peu d'affaires qu'il avait à emmener. Le Gris s'agitait à sa barre d'attache, secouant la tête de bas en haut et fouettant l'air de la queue. Avait-il hâte de partir, ou bien montrait-il au contraire sa réticence à quitter la Ville ? Difficile à dire, avec lui. En tout cas, Nicklaus ne regretta pas de s'en être occupé avant de faire ses bagages. Il s'assura également que les fers de l'étalon tenaient toujours bien en place et vérifia les coutures de son harnachement. Après cela, il avait tout de même encore pas mal d'avance. Pierce n'allait pas pouvoir le rejoindre tout de suite, même s'il faisait l'impasse sur les derniers nettoyages.

.....Il soupira, un peu désœuvré, puis avisa Taogan qui traînait sur le terrain vague, un peu plus loin. L'Écossais lui en voudrait-il, s'il se permettait de le brosser ? M'enfin, il pouvait bien essayer. Il l'avait déjà vu faire plusieurs fois : il laissait le grullo en liberté et procédait avec beaucoup de douceur et de respect. Avec le passé que lui avait raconté Pierce à son sujet, il devinait sans peine qu'il réagissait mal à la contrainte. Nicklaus n'était pas sûr qu'il accepte qu'il s'approche, mais il pouvait bien essayer. Au pire, si l'étalon l'évitait, il laisserait tomber. Il s'avança donc doucement en direction du grullo, lui tendit la main, puis celle qui tenait la brosse, tout doucement pour ne pas l'effrayer, et le laissa renifler. Puisqu'il semblait tranquille, il se permit de commencer à le brosser, attentif à ses réactions. Il ne semblait pas forcément inquiet, peut-être juste attentif ou vigilent ; un bon point. Un peu plus loin, par contre, Narcisse commençait à taper du pied en ronflant. L'Allemand l'ignora royalement, plus pour éviter de faire peur à Taogan que parce que l'attitude du Gris ne le dérangeait pas.

.....Il le brossa longuement, tout doucement, respectueusement. C'était agréable, rien à voir avec Narcisse et son mauvais caractère. Le grullo ne bougeait pas, le laissait faire tranquillement sans rien dire, alors que le Gris, lui, bougeait généralement dans tous les sens. Cela dessina même un petit sourire sur les lèvres du Contrebandier ; il estimait beaucoup le peu de confiance que Taogan lui accordait. Après de longues minutes, quand il eut terminé, il se redressa et flatta doucement l'encolure du grullo à travers son épaisse crinière. Un petit sourire ne quittait pas ses lèvres. Après quelques secondes à le grattouiller, il s'apprêta à revenir vers Narcisse ; c'est là qu'il remarqua Pierce qui l'observait tranquillement. Quand était-il arrivé, au juste ? Par réflexe, il reprit un air plus neutre tout en le rejoignant.

▬ Je m'suis dit que ça nous permettrait de partir un peu plus tôt, j'espère que tu ne m'en veux pas ? Je n'ai pas fait ses sabots par contre, j'étais pas sûr qu'il me laisserait faire.

.....Il passa une main dans ses cheveux, un peu gêné qu'il l'ait surpris avec son cheval ; avait-il vu son sourire, de là où il était ? Il se sentait un peu idiot, si c'était le cas. Le pansage avait toujours été un peu son refuge, quand il était gamin, car c'était bien le seul moment où son père ne venait pas le persécuter sur sa manière de faire. Il avait gardé l'habitude d'apprécier ces instants, même aujourd'hui encore, et la confiance que lui avait accordé Taogan comptait beaucoup pour lui.

Narcisse en #33476C ; Nicklaus en #696969

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Aujourd'hui était le jour. Quel jour, me direz-vous? Eh bien, celui où Pierce invitait Nicklaus chez lui. Pour n'importe qui , ça serait un événement normal, même pas un évènement, à vrai dire. Est-ce que c'était parce que sa maison était éloignée? Non, pas vraiment.

La réelle raison du caractère exceptionnel de ceci? L'écossais avait spécifiquement construit sa maison loin de tout et tout le monde, comme il essayait de vivre sa vie. Inatteignable, impénétrable, loin de tous. Et jusqu'à présent, personne n'avait posé un pied dans sa maison, et il tentait de vivre sa vie de la même manière; seul. Sauf que... les plans ne sont pas faits pour être suivis à le lettre, non? Il avait tenu à ne plus être influencé par quiconque dans sa vie, vivre loin de toutes attaches.

Et le voilà qui invitait le gérant du Saloon chez lui. Oh, cela faisait longtemps qu'il était plus que son simple patron, disons que leur relation était... spéciale. Étaient-ils amis? Confidents? Amants? Tout et rien de tout ça à le fois, et ni l’un, ni l'autre n'aurait mis une étiquette dessus. S'ils avaient bien un point en commun, c'était bien de vouloir être le plus solitaire et indépendant possible. Mais voilà, Pierce l'invitait chez lui. Il n'avait pas réellement réfléchi avant de lui demande, ça lui paraissait juste... instinctif. Il voulait lui faire découvrir sa maison, comme il lui permettait dans certains moments de lire à travers lui comme un livre ouvert. Et l'y inviter, en tête à tête, était un gigantesque gage de confiance, personne ne savait où il habitait, et lui-même était parfois inconfortable dans un chez-soi, si quelqu'un y était. Mais là, il le sentait bien.

Ils avaient donc trouvé un trou dans leurs plannings respectifs, et trois jours de suite de congé chez les deux s'était enfin présenté. Enfin, congé, il avait tout de même dû assurer le service du midi. Et le temps était long, terriblement long. Il n'y avait que peu de clients et Pierce en avait marre de regarder dans la vide alors qu'il aurait pu être en train de finaliser ses quelques affaires, déjà prêtes par habitude, ou de partir. Mais non, il fallait nettoyer un verre qui trainait, en comptant les minutes.

Finalement, l'heure de commencer les nettoyages sonnait enfin et, comme un ange arrivé du ciel, son collègue présent lui devait une faveur et pour honorer celle-ci, il finissait les nettoyages seuls. Bien, ça payait d'être sociable et arrangeant parfois.

Décidant d'aller voir à quoi en était Nicklaus avant d'aller chercher son sac et son chat, Pierce partir le rejoindre dans son bureau, mais ne l'y trouva pas, alors il sortit et, discrètement, vint s'asseoir contre le mur du Red Dog. Nick était bien là, mais à sa grande surprise, il était en train de préparer le cheval de l'écossais.
A cette vue, Pierce ne put s'empêcher de sourire. Non seulement, son étalon avait beau être sociable avec les humains, son passé l'avait rendu très peu manipulable par les inconnus, et même certains indiens respectueux n'avait pas réussi à le toucher, s'il n'était pas à côté, et encore. Et là, il se laissait tranquillement brosser par l'allemand, qui ne l’avait pas encore réellement touché, sans broncher, presque totalement détendu. Eh bien, il en avait fait des progrès, quoique le brun devinait que c'était plutôt la personne question qui changeait la donne.

En parlant de lui, Pierce ne détournait pas les yeux une seul seconde. Ses gestes étaient doux, efficaces, maitrisés, et de le voir à l'ouvrage avec les chevaux était vraiment beau à voir. Ça se voyait que non seulement il s'y connaissait, mais qu'il semblait apprécier. Comme s'il avait entendu ses pensées, un sourire semblait se dessiner sur son visage, et quand il eut finit de le brosser, il se redressa et flatta doucement l'encolure de son étalon, le grattouillant affectueusement, avant de se retourner vers Pierce et de le remarquer finalement, changeant son expression pour la rendre plus neutre et de lancer, en le rejoignant:

- Je m'suis dit que ça nous permettrait de partir un peu plus tôt, j'espère que tu ne m'en veux pas ? Je n'ai pas fait ses sabots par contre, j'étais pas sûr qu'il me laisserait faire.

Pierce sourit doucement en sa direction, tandis que celui-ci se passait la main dans le cheveux, un peu... gêné? Le brun se releva et répondit:

- Oh non ne t'inquiète pas, bien au contraire je te remercie, je te dirai même que je suis étonné qu'il t'ait laissé faire il est très peu manipulable par les inconnus si je ne suis pas à côté. Il regarda son cheval du coin de l’œil et ajouta, plus doucement: Comme quoi, c'est pas le seul à te faire confiance.

Il se releva, étirant son dos, et reprit:

- Et pour les sabots, je m'en occuperai même si je pense qu'il t'aurait laissé faire, mais ça ne me prenda pas long, sans fers c'est plus rapide et je l'ai fait hier soir. Il te reste quoi à faire? De mon côté je vais juste chercher mes affaire avant de redescendre terminer de préparer Tao et je suis prêt à partir.

Taogan s'exprime en #562a1b ; Pierce parle en #271810

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.....Pierce sourit, assis contre le mur du Red Dog. Il répondit avec un coup d'oeil vers son cheval :

▬ Oh non ne t'inquiète pas, bien au contraire je te remercie, je te dirai même que je suis étonné qu'il t'ait laissé faire, il est très peu manipulable par les inconnus si je ne suis pas à côté. Comme quoi, je suis pas le seul à te faire confiance.

.....Nicklaus laissa échapper un petit sourire pendant que l'Écossais se relevait et étirait son dos. Il était toujours fasciné par sa capacité à amadouer les chevaux les plus récalcitrants, d'une manière ou d'une autre ; le courant avait tendance à rapidement passer, pour une raison assez obscure. M'enfin, il pensait surtout que ça venait du fait qu'il prenait son temps avec chaque cheval, à la différence de bien des cavaliers. Il était observateur et n'étais pas pressé d'obtenir des résultats ; les équidés devaient le sentir. Et puis il avait connu de nombreux chevaux et de nombreux profils de caractère, ça devait aider.

▬ Et pour les sabots, je m'en occuperai même si je pense qu'il t'aurait laissé faire, mais ça ne me prendra pas long, sans fers c'est plus rapide et je l'ai fait hier soir. Il te reste quoi à faire ? De mon côté je vais juste chercher mes affaires avant de redescendre terminer de préparer Tao et je suis prêt à partir.

.....Nicklaus hocha doucement la tête en signe de compréhension, calculant machinalement le temps que cela lui prendrait pour se caler sur son rythme. Il vérifia dans sa tête les étapes qu'il lui restait, révisa aussi qu'il n'avait pas oublié d'affaire, puis répondit :

▬ Je n'ai plus qu'à harnacher Narcisse et attacher les fontes sur la selle, mais prends ton temps, il est plutôt de mauvaise humeur, rigola-t-il en désignant le Gris d'un signe de tête, qui continuait à agiter la tête et gratter le sol du sabot.

.....Sur ce, ils se séparèrent. Nicklaus commença par aller chercher les dernières victuailles qu'il voulait emporter et qu'il avait gardé à l'abri des mouches à l'intérieur, les emballa soigneusement, puis attrapa son chapeau et ressortit. Il rejoignit Narcisse qui fit mine de claquer des dents près de ses vêtements et qu'il réprimanda d'un regard réprobateur. Il savait bien qu'il ne le toucherait jamais, mais cette vieille habitude l'ennuyait. Qu'est-ce qu'il avait l'air mal élevé, à côté de Taogan ! À vrai dire, c'était rare qu'il agisse de la sorte avec lui, en général il était plutôt respectueux, mais le voyage imminent et la compagnie d'un autre cheval ne devaient pas franchement l'enchanter. Ou bien était-ce parce qu'il s'était occupé du grullo, toute à l'heure ? Peu importe. Il commença à le seller soigneusement, s'assurant de bien le sangler, puis s'attela à la lourde tâche d'équilibrer le chargement des fontes. Une fois fait, il attacha les sacoches à la selle puis, vérifiant d'un regard où en était Pierce pour ne pas avoir trop d'avance, il brida l'étalon.

.....Quand tout fut prêt, il avait un peu d'avance sur l'Écossais, alors il fit marcher un peu Narcisse dans le terrain vague en le menant par la bride, pour l'échauffer un peu. En passant à proximité de l'autre duo, il leur lança avec un sourire :

▬ Alors, prêts ?

.....Il avait hâte de partir, mais chaque détail était crucial dans la préparation d'un voyage, et il le savait très bien.

Narcisse en #33476C ; Nicklaus en #696969

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Nicklaus acquiesça doucement avant de répondre:

- Je n'ai plus qu'à harnacher Narcisse et attacher les fontes sur la selle, mais prends ton temps, il est plutôt de mauvaise humeur, en désignant son cheval de la tête.

Effectivement, le gris avait clairement l'air plus tendu que d'habitude, grattant de sol et agitant la tête plus que d'habitude. Était-il tendu par sa présence? Non, normalement il l'ignorait. Ça devait être à cause du voyage imminent, ou alors de l'attention que Taogan avait reçu peut-être.

Acquiesçant à son tour, il remonta dans sa chambre terminer les derniers préparatifs. Il enfila sa veste, vérifia son équipement, ajouta les dernières affaires à ses sacoches ainsi que son petit achat du matin-même.
Myrah lui tournait dans les pattes en miaulant; elle savait que s'il prenait ces affaires, ça voulait dire qu'ils bougeait. Le brun se baissa pour la grattouiller un instant avant de se relever et de quitter la pièce, la minette aux talons.

En temps normal, il prenait un sac sur son dos, mais cette fois il ferait en sorte de répartir ces affaires dans les différentes sacoches, pour êtres plus confortable. Le voyage durerait sûrement plus de temps que quand il rentrait seul, donc mieux valait se dégager le dos pour pouvoir descendre et monter plus facilement. De toute manière il n'avait pas grand chose à emporter; sa tente et son sac de couchage pouvait être enroulé à l'arrière, et les sacoches sur les côtés permettaient d'y mettre sa nourriture, un habit de rechange dans l'autre, quelques affaires de premier secours, et deux trois bricoles de survie. Finalement, vu qu'il allait chez lui, il était peu chargé.

Tranquillement il alla poser ses affaires dehors avant de retourner chercher l’harnachement de son étalon, qui était venu le rejoindre près de la porte, par habitude. Pendant qu'il terminait de le préparer, Nicklaus qui était déjà prêt profitait de faire un peu marcher son étalon; il avait l'air à peine moins tendu que quand il était encore attaché, mais le voyage allait sûrement être long pour lui, vu son humeur aujourd'hui.
En passant près d'eux, Nicklaus lança, souriant:

- Alors, prêts ?

Pierce flatta l'encolure de Taogan, qui était enfin prêt, et répondit:

- Je suis tout prêt de mon côté, on peut y aller.

Il s'accroupit, invitant Myrah à sauter dans sa veste à son habitude, et une fois installée il monta sur Taogan, prêt à partir en attendant tranquillement que Nicklaus soir prêt à partir également.

Taogan s'exprime en #562a1b ; Pierce parle en #271810

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.....Le Gris allait d'un bon pas en mâchant son mors. On ne peut pas dire qu'il était plus calme, mais avancer lui changeait un peu les idées et il canalisait sa frustration différemment, disons. Et puis bon, il n'osait pas faire l'idiot avec Nicklaus qui le tenait fermement aux rênes. Aux mots de ce dernier, Pierce flatta l'encolure de son étalon et répondit :

▬ Je suis tout prêt de mon côté, on peut y aller.

.....Nicklaus ne se fit pas prier ; pendant que l'Écossais ramassait son chat, il balança les rênes par-dessus l'encolure de Narcisse, s'assura d'avoir bien serré la sangle, puis se hissa souplement en selle. Il chaussa soigneusement ses étriers, rassembla ses rênes, puis, voyant que Pierce l'attendait, il lui fit un petit signe de tête lui signifiant qu'il était prêt, et ils prirent la route. Forcément, ce fut également le début des festivités de Narcisse ; il continuait à mâcher son mors et, puisqu'il avait la tête un peu plus libre, il secouait la tête régulièrement, sans tirer sur les rênes pour autant. Ce voyage allait être long, pour lui ! Espérons qu'il se calme une fois la Ville derrière eux...

.....Ils longèrent la Rue Principale tranquillement, l'un derrière l'autre pour éviter de trop gêner les passants et les chariots, et passèrent devant les différentes échoppes. L'Allemand suivit une enseigne des yeux quelques instants, un peu amer : ils n'avaient plus ses cigarettes habituelles en stock, quand il avait voulu en racheter, et il n'avait pas pensé à y retourner avant le départ. Dommage. Espérons que la compagnie de Pierce suffirait à occuper ses insomnies... Quoi qu'il n'en doutait pas. L'Écossais avait une présence relativement apaisante, maintenant qu'il ne doutait plus de sa loyauté... quoi qu'il lui donnait d'autres raisons de ne pas dormir en soulevant d'autres questionnements, que ce soit sur la nature actuelle de leur relation ou sur la direction qu'il pouvait bien souhaiter lui donner... En passant devant le poste du Shérif, il suivit distraitement Riza des yeux, qui était attachée devant. Pas sûr qu'un voyage avec Pierce serait l'occasion de beaucoup réfléchir à ce genre de casse-tête pour autant...

.....Goldfield, bien que de plus en plus grande, restait une petite ville ; ils eurent tôt fait d'en sortir. Ils purent donc se mettre à la même hauteur, au grand désespoir de Narcisse qui coucha les oreilles ; ne comptez pas sur lui pour faire la conversation ! Au lieu de ça, il préférait mâchouiller son mors avec beaucoup d'attention. Il avait aperçu Riza, l'avait suivie des yeux, et avait craint qu'elle ne le voie accompagné de Taogan ; allez savoir ce qu'elle pourrait imaginer ! Ils n'étaient pas amis, ça c'était certain.

Narcisse en #33476C ; Nicklaus en #696969

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Une fois les deux cavaliers prêts, ils se mirent en marche tranquillement, Pierce emboîtant le pas à l'allemand. Ils longèrent tranquillement la rue principale, qui n'était pas bien grande, et l’écossais sourit doucement en observant les échoppes qui défilaient sous ses yeux. Dire que ça en faisait que quelques mois qu'il y avait mis les pieds pour la première fois, ça lui paraissait désormais bien lointain! En si peu de temps, beaucoup de choses avaient changé, et il sourit en se rappelant de son premier entretien au Red Dog; à ce moment, le gérant questionnait son choix d'habiter dans les marécages, et aujourd’hui, il l'y invitait. Une sorte de boucle bouclée, ou plutôt un nouveau chapitre, d'une certaine manière.

Depuis leur dernière nuit passée ensemble, leur relation n'avait pas réellement changé. Dans le fond, si, ils ne s'attendaient plus en permanence à ce que l'autre dévoile un secret, une trahison ou quoi que ce soit de surprenant. Mais au quotidien, il n'y avait pas eu réellement de changement, se laissant vivre simplement comme ils le faisaient avant. Pierce était doublement content de pouvoir passer ces quelques jours seul avec l'allemand, loin du travail, ils pourrait surement profiter un peu mieux de la compagnie de l'autre, sans forcément faire quoi que ce soit en particulier, juste... réellement profiter, sans pression extérieure. Il aimait bien le calme qui régnait en sa compagnie, il était serein près de lui et même si beaucoup de questions tournaient dans sa tête par rapport à leur relation, il était juste heureux d'être là.

Ils eurent vite fini de traverser la ville, Goldfield n'étant pas très grand, et purent marcher côte à côte en sortant de la ville. Taogan peut avoir e grand plaisir de se retrouver à côté de Narcisse qu avait tout l'air de vivre la pire jour de sa vie, ou du moins de la semaine. Il lui offrit un petit regard gentil en coin, n'osant pas trop faire quoi que ce soit de plus, se concentrant sur sa marche.

Une fois à quelques minutes de la ville, Pierce interpella Nicklaus avant de lui lancer quelque chose dans les mais, qu'il attrapa par réflexe, et sans le regarder il ajouta:

- J'aurais voulu t'en filer plus tôt, mais c'était en rupture de stock jusqu'à ce matin.

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.....Après avoir quitté la Ville et s'en être quelque peu éloigné, Pierce l'interpella et lui lança un objet. Par réflexe, Nicklaus l'attrapa, et baissa les yeux sur ses mains pour regarder... Oh.

▬ J'aurais voulu t'en filer plus tôt, mais c'était en rupture de stock jusqu'à ce matin.

.....Un petit sourire en coin se dessina sur les lèvres de l'Allemand. Décidément, l'Écossais avait la tête dure. Il n'aurait sûrement pas dû plaisanter sur le sujet, il s'était douté qu'il le prendrait un peu trop au sérieux ; c'était bien son genre. Mais le plus curieux, c'est que c'était la bonne marque ; comment avait-il deviné ? C'est là que le Contrebandier se rappela avoir laissé son paquet vide sur son bureau, il avait dû le voir... ou fouiller. Mais il n'en était plus vraiment au stade où il doutait de sa loyauté.

▬ Je t'avais dit de ne pas m'en acheter, non ? Il sourit, faussement désapprobateur, puis, levant légèrement l'objet d'un geste rapide pour le désigner, il ajouta simplement : Merci.

.....Sans ralentir son cheval, il rangea le paquet de cigarettes dans une des sacoches accrochées à sa selle, puis se redressa. Il y avait un autre sujet qu'ils avaient abordé, ce soir-là, et qui nécessitait peut-être d'en reparler. Ils croisèrent un homme à cheval et Nicklaus attendit qu'ils l'aient largement dépassé avant de demander :

▬ Tu as eu le temps d'aller voir le Maire, d'ailleurs ?

.....À vrai dire, cela ne pressait pas tant que cela, mais il voulait davantage faire la conversation qu'autre chose. Si Pierce avait eu le temps d'être engagé en tant que protecteur de convois et de choper des infos, ça lui donnerait sans doute matière à réflexion pour le reste du voyage. Vous aviez dit repos ? Congé ? Oh mais, ce n'est qu'un euphémisme, Nicklaus n'arrête jamais tout à fait de travailler, vous voyez... !

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Pierce observait du coin de l’œil le visage Nicklaus, sur lequel il vit apparaitre un petit sourire en coin. Bien, c'était apprécié.
Oh il avait prévu de racheter ces cigarettes depuis le jour où il n'en avait plus, mais le magasin était en rupture, était avait fallu bien plus de temps que prévu pour en ravoir, mais finalement, il avait réussi. Prévoir son coup bien à l'avance pour pouvoir faire la surprise aux gens qui avaient même oublié en avoir parlé? Sa spécialité.

- Je t'avais dit de ne pas m'en acheter, non ? lança l'allemand, faussement désapprobateur, avant d'ajouter simplement en levant la paquet: Merci.

Le brun sourit doucement tandis que Nicklaus rangeait la paquet en question, puis un cavalier les dépassa tranquillement. Il n'y avait pas beaucoup de passage, et il n'y en aurait de moins en moins au fil de leur avancée, Pierce croisait rarement des voyageurs en direction des marais quand il était seul, aujourd’hui ne serait sûrement pas bien différent. Tant mieux,il préférait être tranquille, encore plus quand il était en bonne compagnie.
Une fois à bonne distance, l'allemand reprit la parole:

- Tu as eu le temps d'aller voir le Maire, d'ailleurs ?

Eh bien, on ne le sortait pas facilement du travail celui-là! Il devrait veiller à le faire plus régulièrement penser à autre chose...
D'un ton légèrement moqueur, Pierce répondit:

- Eh bien, je t'invite chez moi et tu ne peux pas t'empêcher de parler de travail hein? Va falloir que je prenne le temps de te faire penser à autre chose, conclut-il d'un sourire en coin, avant de reprendre: Je t'embête, je suis allé voir le marie quelques jours après notre discussion, oui. Il m'a posé quelques questions sur mes motivations, capacités, ce genre de trucs.

Il profita de boire un peu d'eau, puis haussa les épaules en continuant:

- Rien de bien sorcier, mais il y a peu de personnes motivées apparemment, peu de gens veulent bloquer deux semaines pour se faire potentiellement attaquer. Ajouta-t-il d’un petit rire moqueur. Il attend d'avoir assez d'homme pour notre première mission, d’ici quelques semaines probablement. Je te tiens au courant, vu qu'en plus il faudra aussi qu'on adapte les plannings du Red Dog.

Il laissa quelques instants de silence avant de pointer du menton la sacoche où il avait rangé son paquet de cigarettes et d'ajouter, suite à sa remarque et son remerciement:

- Avec plaisir. Il sourit, puis ajouta, un sourire joueur aux lèvres: Et tu devrais assez me connaitre pour savoir que si tu me dis de ne pas faire un truc du style, ça ne garantit rien, surtout si c'est pour ce genre de choses.

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▬ Eh bien, je t'invite chez moi et tu ne peux pas t'empêcher de parler de travail hein ? Va falloir que je prenne le temps de te faire penser à autre chose. Son ton était légèrement moqueur et un sourire en coin ornait ses lèvres. Nicklaus sourit, amusé... Bien que son esprit ne pouvait pas tout à fait considérer cette phrase comme innocente. Quels étaient ses projets en la matière... ? Je t'embête, je suis allé voir le maire quelques jours après notre discussion, oui. Il m'a posé quelques questions sur mes motivations, capacités, ce genre de trucs.

.....Pierce but une gorgée d'eau puis haussa les épaules en reprenant :

▬ Rien de bien sorcier, mais il y a peu de personnes motivées apparemment, peu de gens veulent bloquer deux semaines pour se faire potentiellement attaquer. Un petit rire moqueur ponctua ses paroles. Il attend d'avoir assez d'homme pour notre première mission, d’ici quelques semaines probablement. Je te tiens au courant, vu qu'en plus il faudra aussi qu'on adapte les plannings du Red Dog.

.....L'Allemand acquiesça d'un signe de tête en guise de compréhension. Une bonne chose de faite. Restait à voir ce que cela donnait sur le terrain, gagner la confiance des autres hommes puis trouver un moyen de faire les choses en douceur... Le plus dur restait sans doute à venir, mais Nicklaus était bien content d'avoir un homme en qui il pouvait avoir confiance pour ce job. Pierce désigna la sacoche où il avait rangé ses cigarettes en reprenant :

▬ Avec plaisir. Il sourit, puis son sourire se transforma en quelque chose de plus joueur : Et tu devrais assez me connaitre pour savoir que si tu me dis de ne pas faire un truc du style, ça ne garantit rien, surtout si c'est pour ce genre de choses.

.....Cela arracha un rictus un peu moqueur au Contrebandier. Oh oui, il le savait. Il avait sans doute juste un peu sous-estimé son engouement pour ce genre de choses. Juste un peu.

▬ Il finira par trouver assez d'hommes, je ne me fais pas de souci pour ça vu le prix qu'il est prêt à les payer... Pas sûr que ça n'attire que des bonnes personnes, cependant. Il marqua une pause, pensif ; Pierce n'avait sans doute pas besoin qu'on lui dise de rester prudent ou de faire attention à lui, mais la pensée l'effleura tout de même. Il ne la formula pas à voix haute, tout simplement. Il conclut, plus par formalité qu'autre chose : Content de voir que tout se met en place, petit à petit.

.....Après un silence, il laissa apparaître un petit sourire moqueur et, sans regarder l'Écossais, il déclara simplement :

▬ J'ai hâte de voir comment tu comptes occuper mes pensées, tiens.

.....Son ton était moqueur et joueur. Et son sourire en coin laissait clairement entendre... tout et n'importe quoi. Oh oui, il avait hâte. Mais il n'allait pas lui rendre la tâche facile pour autant ; le Red Dog, les Contrebandiers, ce n'était pas simplement son travail, c'était toute sa vie. Normal, donc, qu'ils occupent toutes ses pensées.

Narcisse en #33476C ; Nicklaus en #696969

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- Il finira par trouver assez d'hommes, je ne me fais pas de souci pour ça vu le prix qu'il est prêt à les payer... Pas sûr que ça n'attire que des bonnes personnes, cependant. Tandis que l'allemand marquait une pause, Pierce acquiesça simplement, il y avait déjà pensé. Content de voir que tout se met en place, petit à petit.

Le brun n'avait rien à ajouter à cela, et se contenta d'hocher doucement de la tête. Tout se mettait effectivement en place, et même s'il y avait encore quelques détails à régler, tout semblait se présenter de manière optimale. Il en avait presque déjà oublié le rémunération assez conséquence de ce job, en plus de ce que le Red Dog le paieraient pour l’infiltration. En plus de son salaire de serveur, sans avoir à payer un quelconque loyer, il était largement à l'aise financièrement parlant.
D'un ton à la fois moqueur et joueur, l'allemand ajouta:

- J'ai hâte de voir comment tu comptes occuper mes pensées, tiens.

Pierce sourit, joueur à son tour. Il avait bien quelques idées, mais... il ne voulait pas presser les choses, surtout en axant connaissance du passé de l'allemand. Il ne voulait pas brusquer quoi que ce soit et voait surtout passer un bon moment avec lui, peu importe ce qu'il s'y passait. Il opta pour une réponse assez large, qu'0il lança de manière taquine et joueuse:

Je penses que j'occupe déjà une partie de tes pensées par ma seule existence, non? Il ponctua sa phrase par un petit sourire presque prédateur, sans tourner la tête pour autant, e continua, plus sérieusement: Et sinon, j'ai bien quelques idées, mais je préfère que l'autre choisisse ce qu'il souhaite avant tout. Est-ce que tu voulais faire quelque chose en particulier? Pour cette nuit, on n'arrivera pas à rejoindre ma maison mais je connais un endroit sympa où on peut faire la soirée et dormir, et le lendemain on arrivera chez moi largement avant midi.

Il était réellement libre dans ce qu'il avait à faire, il passait chez lui plus par habitude qu'autre chose, et dans l'absolu, e quelques minutes il pouvait faire le tour de la maison, vérifier que Calean et Ari allaient bien, et repartir. Il profitait simplement en général de se détendre à ne rien faire, et cette fois, il partait simplement sur l'idée de faire ça, mais à deux.

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.....Sa remarque dessina un sourire joueur sur les lèvres de l'Écossais. Il répondit sur un ton taquin :

▬ Je penses que j'occupe déjà une partie de tes pensées par ma seule existence, non ? Nicklaus ne réagit pas, ne le regarda même pas ; ça lui aurait fait sans doute trop plaisir. Au lieu de cela, il resta imperturbable, tout en ayant conscience du petit sourire prédateur qui était apparu sur le visage de Pierce. Et sinon, j'ai bien quelques idées, mais je préfère que l'autre choisisse ce qu'il souhaite avant tout. Est-ce que tu voulais faire quelque chose en particulier ? Pour cette nuit, on n'arrivera pas à rejoindre ma maison mais je connais un endroit sympa où on peut faire la soirée et dormir, et le lendemain on arrivera chez moi largement avant midi.

.....L'Allemand acquiesça d'un petit signe de tête ; ça lui irait très bien. Choisissant de répondre à sa première remarque d'un air indifférent et moqueur, il lança simplement :

▬ Tu te surestimes, Pierce.

.....Pas besoin de détails, il comprendrait bien ce qu'il voudrait. Non, sa seule existence ne suffisait pas à occuper ses pensées. C'était en principe... tout le reste. Lui, tout entier. Mais sa phrase pouvait très bien passer simplement pour "je ne pense pas à toi, non". Qui sait ? Pour le reste, il passa complètement à côté des éventuels sous-entendus, et prit la question très au sérieux. Ce qu'il voudrait faire ? Il n'avait pas réfléchi à la question. Découvrir l'habitation et le mode de vie de Pierce lui suffisait bien. Dégoter quelques idées pour la conception de son écurie serait également un élément important de son séjour. De là à avoir des projets... La compagnie de l'Écossais était en général bien suffisante ; il ne ressentait pas forcément le besoin de... s'occuper. Il appréciait, disons, les moments de calme en sa compagnie. Mais il ne pouvait décemment pas dire ça.

▬ Je n'ai pas vraiment de projets, non. Découvrir les alentours, te voler quelques idées de construction ou d'aménagement, sans doute,... mais il paraît que je suis censé ne pas penser au travail donc... Va falloir que tu trouves quelque chose de plus intéressant à faire pour occuper mes pensées.

.....Il lui décocha un sourire joueur et prédateur, les yeux un peu moqueurs. Oh, il aimait bien le taquiner de la sorte. Mais il savait aussi que Pierce pouvait le prendre un peu trop au sérieux, parfois ; ce type n'avait aucune limite à ce niveau-là. Et c'était doublement plus amusant... Et excitant.

Narcisse en #33476C ; Nicklaus en #696969

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- Tu te surestimes, Pierce.

Pierce devinait que cette phrase était volontairement simple, pour signifier tout et rien. Il se contenta de sourire en coin, mais intérieurement, il savait très bien pourquoi il se surestimait en parlant de lui. On ne peut pas prendre sérieusement quelqu'un qui en fait des masses, non? Si le trait est grossi, personne ne peut savoir ce qui est sincère et ce qui est exagéré. C'est plus sécuritaire, tout simplement. Et si l'allemand ne devinait pas à quoi il pensait, c'était mieux comme ça, il n'avait pas besoin de savoir ce qu'il pensait réellement. Déjà que lui-même était un peu... perdu face à ses propres pensées et émotions, c'était plus simple de gérer ça seul.

- Je n'ai pas vraiment de projets, non. Découvrir les alentours, te voler quelques idées de construction ou d'aménagement, sans doute,... mais il paraît que je suis censé ne pas penser au travail donc... Va falloir que tu trouves quelque chose de plus intéressant à faire pour occuper mes pensées.

Nicklaus lui décrocha sourire joueur et prédateur, et son regard était un peu moqueur. Il voulait jouer, hein? Enfin, aucun mot ne disait ça directement, mais il savait pertinemment bien que l'allemand le taquinait, et il adorait ça. Même si leurs jeux ne menaient pas forcément à quelque chose de concret, c'était des moments agréables, donc Pierce se délectait. Faussement innocent, il répondit:

- Peut-être que je me surestimes volontairement un peu, mais ne me sous-estimes pas pour autant, tu sais très bien que je suis autant joueur que toi, voir plus, on verra si ta définition d'intéressant est la même que la mienne, ponctua-t-il d'un sourire tout juste plus prédateur que joueur, avant de rependre plus doucement: Mais passer simplement du temps en ta présence sans activité particulière me fait déjà plaisir, de mon côté je ne m’attends à rien de spécifique. Et bien sur, on pourra parler construction, comment pourrais-je résister de te montrer mes belles poutres, érigées par mes soins? Termina-t-il, taquin, en l'observant du coin de l'oeil.

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▬ Peut-être que je me surestimes volontairement un peu, mais ne me sous-estimes pas pour autant, tu sais très bien que je suis autant joueur que toi, voire plus, on verra si ta définition d'intéressant est la même que la mienne. Son ton était faussement innocent et il avait ponctué ses mots d'un sourire prédateur un peu joueur. Nicklaus frémit, bien qu'il garda un air impassible. C'était plus facile, à cheval, quand il avait besoin de regarder la route et de retenir Narcisse ; ça occupait son esprit. Pierce reprit plus doucement : Mais passer simplement du temps en ta présence sans activité particulière me fait déjà plaisir, de mon côté je ne m’attends à rien de spécifique. Et bien sur, on pourra parler construction, comment pourrais-je résister de te montrer mes belles poutres, érigées par mes soins ?

.....Cette fois, difficile d'ignorer le sous-entendu. Il avait beau essayer de se concentrer sur la route et sur la construction, son esprit vagabondait un peu... ailleurs. Il déglutit pour tenter de garder un air impassible. Ce fut plus facile quand il se rendit compte qu'il allait passer trois jours en compagnie de l'Écossais, loin de tout : il ne put s'empêcher de ressentir une pointe d'angoisse. Mais il n'était plus le gamin de 17 ans qu'il avait été. Il savait se défendre, désormais, et il avait un cheval avec lequel s'enfuir s'il le fallait. Ça n'apaisait pas tout à fait ses craintes, mais ça lui permettait de rester réaliste face à elles, et de ne pas les laisser le submerger. Il ne s'attendait à rien de spécifique ; c'étaient ses mots. Et puis, il imaginait mal Pierce être de ce genre-là. Sans que ses pensées n'aient pu être visibles sur son visage, il conclut simplement en haussant les épaules, l'air énigmatique et un petit sourire moqueur aux lèvres :

▬ Nous verrons bien en temps voulu.

.....C'était surtout pour parler de programme plutôt que pour répondre à ses sous-entendus, mais finalement ça convenait bien aux deux sujets. Après cela, le silence s'installa entre eux, continuant à chevaucher tranquillement en direction des Marécages. Goldfield était loin, maintenant. La route avait disparue depuis longtemps, trop peu utilisée pour marquer le sol de manière durable aussi loin de la ville. Ils étaient au milieu de nulle part dans une prairie semi-aride relativement plate, ponctuée ça et là de quelques arbres rabougris et de rochers. Les chevaux serpentaient un peu, parfois, pour contourner des buissons épineux ou des cailloux trop instables. Le soleil avait déjà perdu pas mal de sa vigueur ; il devait être environ 15h, tout au plus. Même s'ils n'étaient qu'au printemps, la température était déjà agréable et la toute petite brise, bienvenue. Ils marcheraient encore au moins une bonne heure avant d'envisager de monter un campement pour la nuit, sans doute.

▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬

.....Narcisse, de son côté, avait fini par se calmer. Même s'il n'aimait pas beaucoup la compagnie d'un autre cheval, il ignorait combien de temps il allait devoir marcher et il préférait économiser ses forces. Parfois, encore, il mâchonnait son mors, plus par habitude que pour s'exprimer.

.....Son esprit, lui, ne pouvait pas s'empêcher de penser à Riza. Et du coin de l'oeil, il observait parfois Taogan qui avançait tranquillement, imperturbable. Il pouvait sans peine les imaginer ensemble, à vrai dire, même si le contraste était saisissant entre la fébrilité de la Red Dun et la sérénité du grullo. Il devait bien avouer que ce dernier était, disons, gentil. Il l'avait toujours un peu gardé à l'oeil, au Red Dog, et il ne lui avait vu guère de défauts, sinon son tempérament peut-être un peu solitaire (un détail qu'il ne se permettrait pas de juger). Mais disons que si Riza préférait le grullo, il pourrait peut-être bien le tolérer, car il l'imaginait mal profiter de sa naïveté ou lui faire un coup bas. Ouais, ce Taogan était sûrement un bon choix pour elle... Bien mieux que lui, ça, ça ne faisait aucun doute. Il ronfla pour chasser son amertume et se remit à mâchouiller son mors sans grande conviction.

.....Mais le temps commençait à sembler long, pour le Gris. Ils n'avaient pas dit un seul mot depuis leur départ, et toute discussion serait sans doute moins inconfortable que ce silence. Et puis, son esprit restait relativement obnubilé par la jument couleur sable. Pour tenter de se convaincre que sa chance était passée depuis longtemps, il tenta de faire la conversation pour déterminer l'attachement de Taogan pour la ville... et ses habitants. Peut-être qu'il ne s'y plaisait pas ? Peut-être qu'il n'en avait rien à faire, de Riza ? Cette pensée lui fit tout de même coucher les oreilles ; il n'aimait pas beaucoup l'idée de la mustang qui apprécierait quelqu'un sans que cela soit réciproque... Avant qu'il ne se rappelle qu'il avait lui-même trouvé Riza insupportable pendant de longs mois. Ça ne l'avait jamais vraiment dérangée, ni dissuadée d'ailleurs.

▬ Ta maison ne te manque pas, parfois ? Tu te plais en Ville ?

.....C'était une question simple, posée sur un ton presque nonchalant, terriblement indifférent. Il ne l'avait même pas regardé, en la posant. Il se contentait de regarder la route devant eux, et de vérifier machinalement où il mettait les pieds. Il ne voulait pas paraître donner trop d'importance à cette question ; ils n'étaient toujours pas amis, après tout.

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Nicklaus répondit en haussant les épaules, l'air énigmatique et un petit sourire moqueur aux lèvres :

- Nous verrons bien en temps voulu.

Hm, l'air un peu plus désinvolte et mystérieux de Nicklaus troubla un instant Pierce, sans qu'il puisse mettre le doigt sur le pourquoi. Mais l'allemand avait raison, ils verraient bien en temps voulu. Bien que l'écossais soit très capable de prévoir des activités, planifier son temps et faire des projets, il préférait, quand il pouvait simplement laisser aller et voir ce qui se présentait. Autant pour les choses futiles que pour tout ce qui était plus important ou personnel. Ça ne l'empêchait pas pour autant de retourner certaines réflexions dans sa tête bien plus que nécessaire, mais dans ses actions, il était plus... désinvolte, moins proactif peut-être? Non, pas forcément, juste plus impulsif, mais sans l'empressement qui va avec. Il répondit calmement:

- Oui, on verra bien. Quelques secondes de silence s'écoulèrent, avant qu'il ajoute en tournant un peu la tête en direction de l'autre homme: Et si tu as envie de faire quelque chose, n'hésite pas à proposer, si je t'ai invité c'est pour que tu passes du bon temps avant tout et de mon côté, je ne ferais rien que tu ne voudrais pas, comme toujours. Termina-t-il doucement.

L'allemand n'avait pas montré de signe d'inconfort à ses sous-entendus, mais se rendant compte qu'il invitait Nicklaus seul avec lui au milieu de nulle part quelques jours, loin de tout, il préférait remettre une couche là dessus. Il ne voulait pas que le noiraud pense qu’en faisant des allusions, Pierce voulait forcément plus.

Le temps était doux, et même si le soleil s'était un peu adouci, Pierce avait un peu chaud avec sa veste totalement fermée, il l'ouvrit donc un peu, presque jusqu'en bas, réveillant sa minette qui lâcha un "Mriah?" surpris, avant de s’étire contre lui et de se recoucher, laissant l'avant de son corps dépasser sur la selle, se couchant en pain. Il la grattouilla un peu, souriant doucement, mais il se concentrait tout de même sur sa monte, quoique sa monture était clairement à l'aise sur le chemin, il n'avait pas réellement besoin de lui indiquer quoi que ce soir, si ce n'est la direction vague ou le rythme. Il était quand même bien content d'avoir un cheval si facile avec lui, c'était clairement de tout repos, pour une fois.

--------------------------------------

Taogan avançait tranquillement; le chemin qu'ils empruntaient, bien que légèrement dévié par rapport à d'habitude, n'était pas inconnu pour lui, et les terrains qu'ils rencontraient était faciles, sans parler du temps qui était idéal. Vraiment, c'était une ballade plutôt sympa. Même s'il était libre de ses mouvements la majorité du temps, enfin, vraiment souvent, surtout depuis que son humai travaillait au bar,il appréciait partir avec lui pour retourner chez eux. Pas qu'il soit passionné par les marécages, mais leur petite maison isolée lui allait bien, et même si en ville il n'était pas inconfortable, il n0'était pas assez proche des autres qui y vivaient pour s'y sentir réellement chez lui.

Enfin... il y avait bien Narcisse. Mais, comment dire... disons que ça n'était pas le plus accueillant. Après leur première rencontre, Taogan lui avait laissé l'espace dot il avait besoin, sans s'imposer, mais c'était dommage de ne pas pouvoir interagir plus que tant. Il devinait que le gris était comme ça avec la majorité des autres équidés, mais il semblait avoir à peine plus de ressentiment pour lui. Était-ce parce qu0'il était nouveau et toujours dans ses pattes? Parce qu'il était libre de ses mouvements? Autre chose tout en encore? Il ne savait pas réellement.

Toujours est-il que depuis leur départ, il avait été très agité, depuis même avant leur marche ensemble. D'ailleurs,m Taogan avait apprécié le brossage de son humain, plus tôt. Quand il l'avait vu approcher, une partie de lui avait voulu partir plus loi, se rappelant des mauvaises expériences avec les humains qu'il avait vécu, mais il sentait entre son cavalier et cet homme un lien de confiance assez fort, ce qui était rare. Et lui-même avait un bon pressentiment, qui s'avéra correct; il avait été très respectueux et doux, et Taogan avait apprécié ce moment entre eux.

Pour revenir à leur déplacement actuel,. Tao n'avait pas adressé la parole au gris depuis qu'ils s'étaient mis en route. pas qu'il ne le veuille pas, il discutait volontiers, mais il doutait que celui-ci veuille vraiment taper la discussion, vu son humeur habituelle. Et bon, le silence ne le dérangeait pas, il avait l'habitude d'être seul. Il fut du coup assez surprit lorsque celui-ci lui adressa la parole, d'un ton très neutre:

- Ta maison ne te manque pas, parfois ? Tu te plais en Ville ?

C'était... étrange? Mais bienvenu. Il ne laissa pas transparaitre sa surprise et opta pour répondre simplement et sincèrement:

- Disons que même si ce chez-soi me manque un peu parfois, je n'y suis pas forcément très attaché. C'est encore assez récent et ces temps j'y passe peu de temps, donc je ne sais pas trop si je peux vraiment considérer un endroit comme chez moi.

Il resta pensif quelques secondes, pensant à sa réponse; il était vrai que de na pas y mettre les pieds... rendait l'endroit un peu lointain, finalement. Et il avait tellement bougé au fil des dernières années que réellement s'attacher à un endroit était difficile. Il ajouta:

- Pour la Ville, on peut dire que je m'y plais oui, mais je ne connais pas vraiment grand monde assez bien, et je ne veux pas les déranger quand ils travaillent, donc je passe la plupart de mon temps à juste trainer dans le coin. Ce n'est pas désagréable et j'ai l'habitude d'être seul, mais le temps est un peu long parfois.

Il voulait continuer la discussion, mais sans savoir si le gris allait répondre quelque chose ou non, il pota pour le silence pour l0'isztant, il pourrait toujours continuer à parler après.

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▬ Oui, on verra bien. Sa voix était calme, sans émotion particulière. Après quelques secondes de silence, Nicklaus sentit son regard sur lui ; il ne le croisa pas. Et si tu as envie de faire quelque chose, n'hésite pas à proposer, si je t'ai invité c'est pour que tu passes du bon temps avant tout et de mon côté, je ne ferais rien que tu ne voudrais pas, comme toujours.

.....Comment faisait-il pour toujours donner l'impression de lire dans ses pensées ? L'Allemand se contenta d'acquiescer d'un bref signe de tête ; cela suffisait amplement, et il n'avait pas envie de confirmer ou d'infirmer d'éventuels doutes que pouvait avoir Pierce. Il savait que son expression n'avait pas trahi ses songes, mais si l'Écossais disait cela pour vérifier à quel point Nicklaus était à l'aise avec leur voyage ou non, il ne lui ferait pas le plaisir de lui confirmer son angoisse sous-jacente.

.....Puis le silence s'installa entre eux ; ils auraient tout le temps de parler, pourquoi se presser ?

▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬

.....Si Taogan avait été surpris de l'entendre lui parler, il ne le montra pas. C'est vrai que Narcisse ne recherchait pas vraiment la conversation, d'habitude. Même s'il tolérait mieux la présence du grullo sur le terrain vague, il restait en principe plutôt muet, et se contentait de l'ignorer royalement. En échange, l'étalon ne le dérangeait pas ; un accord de cohabitation tacite, dirons-nous.

▬ Disons que même si ce chez-soi me manque un peu parfois, je n'y suis pas forcément très attaché. C'est encore assez récent et ces temps j'y passe peu de temps, donc je ne sais pas trop si je peux vraiment considérer un endroit comme chez moi.

.....Narcisse ne répondit pas, continuant à marcher en silence. Pas attaché aux marécages, donc. Ça veut dire aucune peine à rester en ville. Auprès de ses habitants. Auprès de Riza.

▬ Pour la Ville, on peut dire que je m'y plais oui, mais je ne connais pas vraiment grand monde assez bien, et je ne veux pas les déranger quand ils travaillent, donc je passe la plupart de mon temps à juste trainer dans le coin. Ce n'est pas désagréable et j'ai l'habitude d'être seul, mais le temps est un peu long parfois.

.....À nouveau, le Gris ne répondit rien. Ça, il l'avait bien vu, qu'il évitait de déranger. Pourtant, les chevaux aux barres d'attache ne rechignaient jamais à discuter en attendant leur propriétaire. À vrai dire, Narcisse ne savait pas trop quoi faire de cette réponse. Il se plaisait en ville, donc. Et il trouvait parfois le temps long, à être seul. Il n'avait pas vu Taogan traîner près de Riza (il la voyait rarement), mais il se doutait bien que la Red Dun serait une compagnie agréable s'il la croisait. Elle avait toujours de quoi discuter et passer le temps. Il souffla, faisant doucement vibrer ses naseaux. Ouais, ils s'entendraient bien.

.....Au début, il préféra ne pas répondre, considérant que le silence convenait tout aussi bien. Qu'avait-il à dire ? Mais si Taogan rencontrait d'autres chevaux, peut-être que Riza aurait moins d'importance à ses yeux ? Peut-être que la Red Dun passerait alors à autre chose ? C'était tentant... Alors, levant les yeux au ciel, il répondit, nonchalant :

▬ Si tu trouves le temps long, y'a souvent des chevaux qui attendent leurs propriétaires aux barres d'attaches, et la plupart sont bien trop bavards.

.....Oui enfin... entendons par-là "ravis de discuter". Ce qui revenait à peu près au même pour Narcisse, avouons-le.

▬ Mais si tu restes seulement vers la barre d'attache devant mon abri, c'est normal qu'ils ne te parlent pas. Ils ont fini par comprendre qu'ils m'étaient insupportables, donc en général ils se tiennent tranquilles. T'aurais déjà plus de chance si tu allais voir de l'autre côté du Red Dog.

.....On aurait presque pu croire qu'il lui donnait des conseils, vous voyez. Absurde, non ? Non non, en vérité il espérait bien se débarrasser de lui.

Narcisse en #33476C ; Nicklaus en #696969

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Le silence retomba entrte eux, quelques instants, durant lesquels le grullo se contenta de continuer à marcher. Il était toujours surpris que le gris lui ait adressé la parole, peut-être osait plus facilement parler s'ils étaient ailleurs que chez lui, où il avait pris l'habitude d’envoyer se faire voir les autres? Où avait-il quelque chose en tête?
Comme pour lui répondre, Narcisse leva les yeux au ciel et répondit, nonchalant:

- Si tu trouves le temps long, y'a souvent des chevaux qui attendent leurs propriétaires aux barres d'attaches, et la plupart sont bien trop bavards.

Ca, il le savait bien. Immédiatement, Riza lui était venue à l'esprit, dans la catégorie trop bavarde. Très gentille hein, mais comment oublier les rafales de questions qu'elle lui avait posé à leur première rencontre? Le gris ajouta:

- Mais si tu restes seulement vers la barre d'attache devant mon abri, c'est normal qu'ils ne te parlent pas. Ils ont fini par comprendre qu'ils m'étaient insupportables, donc en général ils se tiennent tranquilles. T'aurais déjà plus de chance si tu allais voir de l'autre côté du Red Dog.

Taogan sourit doucement, un petit rire aux lèvres. Est-ce que l'autre étalon lui donnait des... conseils? Où est-ce que de le voir dans son champ de vision l'agaçait à ce point? Il avait pourtant fait au mieux pour ne pas le déranger, au bout d'un moment, il ne pouvait pas disparaitre non plus.

- Oh, je sais très bien que je pourrais plus interagir avec les autres, et que certains sont bien plus bavards, comment oublier l'avalanche de questions que Riza m'a posé la première fois que je l'ai rencontrée?

Il ponctua sa phrase d'un petit rire, avant de reprendre plus calmement:

- Mais plus sérieusement, l'ennui n'est pas forcément un mauvais point, avec le passé tumultueux que j'ai eu, pouvoir juste exister dans un coin et que personne ne me demande rien me convient très bien, je ne cherche pas forcément à tisser de liens forts pour l'instant, et j'avoue que cohabiter de loin sans se parler ne me dérange pas, au contraire.

Ce qu'il disait était très vrai, et en plus de ça, sans le dire à haute voix, il ne voulait pas se lier à d'autres chevaux par peur de les perdre, à nouveau. Et même si personne ne le savait, ses heures sombres n'étaient pas si loin que ça derrière lui, et quelques années auparavant, et bien, l'envie de vivre c'était... pas trop ça. Alors pouvoir exister sans qu'on n'attende rien de lui, c'était bien, et ça lui convenait. Il aurait tout le temps du monde pour se rapprocher des autres, mais l'initiative viendrait sûrement des autres, pas de lui-même. Des relations de surface, c'était bien, parfois aussi.

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.....Taogan sourit, lâchant même un petit rire. Oui bon, ça va, on sait tous que Narcisse n'est pas le plus doué pour donner des conseils, pas besoin d'en faire tout un plat ! Le Gris coucha les oreilles en lui lançant un regard en coin, l'air de dire "me cherche pas".

▬ Oh, je sais très bien que je pourrais plus interagir avec les autres, et que certains sont bien plus bavards, comment oublier l'avalanche de questions que Riza m'a posé la première fois que je l'ai rencontrée ?

.....Narcisse tiqua en l'entendant parler de la Red Dun, et ses oreilles se plaquèrent un peu plus contre son crâne. Pour ne rien arranger, le grullo eut un petit rire à ce souvenir. C'était une chose de deviner qu'ils s'entendaient bien, c'en était une autre qu'il parle d'elle devant lui. Il ronfla, mais l'écouta tout de même continuer :

▬ Mais plus sérieusement, l'ennui n'est pas forcément un mauvais point. Avec le passé tumultueux que j'ai eu, pouvoir juste exister dans un coin et que personne ne me demande rien me convient très bien, je ne cherche pas forcément à tisser de liens forts pour l'instant, et j'avoue que cohabiter de loin sans se parler ne me dérange pas, au contraire.

.....Narcisse ne répondit pas, un peu déstabilisé. Si ses oreilles étaient toujours orientées vers l'arrière, elles étaient moins plaquées, c'était déjà ça. Et même s'il fouaillait un peu l'air de la queue, il s'était un peu calmé. Que dire face au dernier point de sa phrase, qui concernait leur cohabitation ? Était-ce une façon polie pour lui dire "laisse-moi tranquille, tais-toi et contente-toi de marcher" ? Sa queue fouetta l'air, pas sûr d'apprécier. Mais il y avait plus important à gérer... Il ne cherchait pas de relations fortes ? Intéressant... Peut-être que Riza se lasserait, s'il ne se montrait pas intéressé ? ...Moui, non, en fait non. Elle ne s'était pas lassée de persécuter Narcisse, alors un étalon moins grognon ? Aucune chance qu'elle abandonne. Et puis, on ne maîtrise pas toujours ces choses-là, pas vrai ? Les sentiments, j'entends. Ça vous tombe dessus sans prévenir. Non, décidément, les intentions du grullo n'étaient pas forcément une bonne nouvelle, bien que ça aurait pu être bien pire. Ça ne changeait pas grand chose à la donne, tout simplement.

.....D'ordinaire, le Gris se serait sans doute énervé qu'on lui demande de se taire, mais puisqu'il avait pris le temps d'analyser ses paroles, il était un peu tard pour y réagir. Non, mieux valait prendre sur soi. Recommençant à mâcher son mors, il fouettait régulièrement l'air de la queue tout en prenant un peu plus de vitesse ; Nicklaus était obligé de le retenir pour le maintenir à une allure convenable. Disons que même s'il acceptait de se taire, il n'en demeurait pas moins outré par ses manières.

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Narcisse passa par plusieurs états: d'abord, en parlant de Riza, il sembla mécontent, puis se calma un peu, réfléchit longuement, semb lant peser le pouret le contre d'une siutaiotn que lui seul connaissait, pour finalement s0'agiter encore plus, rongeant son mors et accélérant plsu que nécessaire. Ah.
Pourtant le grullo n'avait rien dit de mauvais, non...? Il repassa en boucle ses paroles en tête, avait-il mal compris la fin de sa dernière phrase?
Il le laissa en silence quelques instants, avant de, hésitant, demander:

- J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas? Tu sais, quand j'ai dit que j'appréciais cohabiter sans se parler, c'est juste que ça ne me dérange pas, mais je ne te demandais pas de te taire pour autant... il hésita avant d'ajouter, encore plus doucement: Ça me ferait même plaisir de parler un peu plus avec toi et d'apprendre à te connaitre, si tu le veux bien.

Taogan s'en sortait en général très bien avec les autres chevaux, mais il fallait dire qu'avec le gris, c'était une autre paire de manche. Il semblait toujours réfléchir 50 fois trop à tout pour arriver à des conclusions que seul lui trouvait.

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▬ J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Tu sais, quand j'ai dit que j'appréciais cohabiter sans se parler, c'est juste que ça ne me dérange pas, mais je ne te demandais pas de te taire pour autant... Il semblait hésitant, puis reprit la parole encore plus doucement : Ça me ferait même plaisir de parler un peu plus avec toi et d'apprendre à te connaitre, si tu le veux bien.

.....Narcisse cessa aussitôt son manège, désemparé. Il jeta un regard à Taogan pour vérifier qu'il ne se fichait pas de lui, puis, tout en continuant de marcher un peu plus normalement, il se détourna, pensif. Apprendre à le connaître ? Pour quoi faire ? Évaluer ses rivaux ? Il souffla. Mais il devait bien avouer que c'était une stratégie intéressante. Peut-être qu'il se rendrait compte que Riza méritait mieux que cet étalon, finalement ? Mouais, ça valait le coup de se renseigner.

▬ De quoi tu veux parler ?

.....C'étaient des mots simples, sans intonation particulière. Il accepterait de mauvaise grâce de parler de lui si Taogan lui rendait la pareille. Ne négligeons pas les opportunités, voyons.

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Narcisse cessa de s'agiter, en lançant un regard au grullo avant de ralentir et marcher plus normalement. Tant... mieux, je suppose? Il souffla, puis demanda sans ton particulier à Taogan:

- De quoi tu veux parler ?

Waouh, une réponse! Le brun avait l'impression de tirer des cartes au hasard et que parfois, s'il avait de la chance, l'étalon semblait à peine moins... tendu? Pas vraiment, mais du moins plus bavard. C'était déjà un début, se dit-il. Il réfléchit quelques instants, n'ayant franchement aucune idée de quoi discuter avec lui, alors opta pour quelque chose en rapport avec leur voyage:

- Je ne sais pas trop quoi demander spécifiquement, mais est-ce que tu es déjà allé aux marécages? Tu en penses quoi?

Tao était presque un peu gêné de sa question peu intéressante, mais ma foi, tout était bon à prendre. Il ajouta:

- Si tu as une question à mon sujet, ou quelque chose que tu veux raconter sur toi, n’hésite pas non plus.

C'était toujours pas très poussé comme discussion, mais, normalement,il ne devrait pas y avoir de raison pour que le gris réagisse mal. Normalement.

Taogan s'exprime en #562a1b ; Pierce parle en #271810

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▬ Je ne sais pas trop quoi demander spécifiquement, mais est-ce que tu es déjà allé aux marécages ? Tu en penses quoi ?

.....Narcisse souffla bruyamment, faisant vibrer ses naseaux. Franchement ? Il n'y avait pas plus ennuyeux, comme question. Il s'attendait à mieux, quand le grullo avait dit vouloir apprendre à le connaître.

▬ Si tu as une question à mon sujet, ou quelque chose que tu veux raconter sur toi, n’hésite pas non plus.

.....Alors là, on frisait des sommets ! Narcisse, raconter volontairement quelque chose sur lui ? Tu rêves, mon petit. Roulant des yeux et fouettant légèrement l'air de la queue, il répondit d'un ton moqueur :

▬ Franchement, quand tu prétendais vouloir apprendre à me connaître, je m'attendais à mieux, comme question. Il lui lança un regard en coin, puis s'adoucit un peu pour répondre à sa question, même s'il la trouvait idiote : Non, je ne suis jamais allé jusqu'aux marécages, mon cavalier est très occupé et j'avoue que c'est pas franchement le premier endroit qui me vient à l'esprit quand je m'évade. Du coup, je n'en pense rien de particulier ; j'm'en fiche, à vrai dire. C'est un endroit comme un autre.

.....Ou du moins, ça n'avait pas beaucoup d'importance puisqu'il n'y allait pas de son plein gré. Il lui arrivait rarement d'apprécier le paysage ou une région, simplement parce que son esprit était toujours trop occupé ailleurs. Mais une question lui brûlait un peu les lèvres, je dois dire... Mais il ne pouvait pas la poser gentiment hein, fallait bien qu'il cache son avis derrière des moqueries cyniques :

▬ Tu disais être un cheval sauvage, lors de notre première rencontre, pourtant tu suis cet humain partout et tu le laisses te monter. Explique-moi ça, tiens. Ça, c'est une vraie question.

.....Malgré tout, son ton était un peu froid, mais son petit sourire moqueur le ferait sans doute simplement passer pour désagréable par nature. Peu lui importait son avis de toute façon.

Narcisse en #33476C ; Nicklaus en #696969

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Le gris roula des yeux et agita de la queue en répondant:

- Franchement, quand tu prétendais vouloir apprendre à me connaître, je m'attendais à mieux, comme question. Il lui lança un regard en coin, puis s'adoucit un peu en répondant : Non, je ne suis jamais allé jusqu'aux marécages, mon cavalier est très occupé et j'avoue que c'est pas franchement le premier endroit qui me vient à l'esprit quand je m'évade. Du coup, je n'en pense rien de particulier ; j'm'en fiche, à vrai dire. C'est un endroit comme un autre.

Eh bien, il tenait à sa réputation de grognon hein? En soit, le grullo avait bien quelques idées de questions, mais il ne voulait pas taper dans le personnel tout de suite, en général les autres chevaux parlaient de tout et rien avant d'atteindre les sujets plus profonds ou personnelles, mais visiblement, le gris n'aimait pas parler pour rien dire. Bien, noté.
Au moins, il avait appris qu'il n'était jamais venu ici. Le grullo espérait sincèrement que l'environnement peu accueillant des marécages n'empire pas son humeur, du moins, pas trop...

- Tu disais être un cheval sauvage, lors de notre première rencontre, pourtant tu suis cet humain partout et tu le laisses te monter. Explique-moi ça, tiens. Ça, c'est une vraie question. Demanda Narcisse d'un ton froid et d'un sourire moqueur.

Ah, une vraie question, effectivement. Il ne passait pas par quatre chemins, hein? Vu qu'il n'avait pas mis long avant de la poser, c'était surement une question qui le travaillait, ce qui était... assez logique en soit. Taogan réfléchit quelques instant, les oreilles à peine plus en arrière que d'habitude, se rappelant quelques mauvais souvenirs. Allait-il dire réellement ce qui s'était passé? Finalement, c'est ce qui expliquait le mieux ses choix, et le gris avait l'air assez intelligent pour comprendre, ou du moins il avait l'air assez mal dans sa peau pour deviner que la vie n'était pas rose pour tous.
Il prit la parole, doucement:

- Eh bien, vu qu'on a de la route, je te ferai la version presque complète. J'ai été capturé avec mon troupeau affaibli par des humains peu scrupuleux, j'ai été vendu, utilisé, réutilisé, pas des hommes tous plus cruels les uns que les autres. J'ai vu d'autres chevaux plus faibles périr à mes cotés plusieurs fois de surmenage ou sus leurs coups. Je me suis longtemps battu, mais ça ne servait à rien à part recevoir plus de coups, alors j'ai finalement laissé tomber et je me laissais dépérir. Les gens du camp où j'étais avaient donc décidé de me tuer, vu que j'étais inutile, mais Pierce, l'humain sur mon dos, s'est interposé et m'a arraché au couteau qui devait me tuer. La cicatrice sur mon cou en est son vestige.

Il se tut un instant, regardant l'endroit en question. Il n'était vraiment pas passé loin, et n'avait même pas réellement montré de résistance quand ils avaient essayé d'en finir avec lui. Il était tombé bien bas à cette époque, mais quand on a aucun échappatoire et que chaque jour est pire que le précédent, que faire? Il reprit:

- Il a pris le temps de me soigner et me remettre sur pied sans attendre quelque chose en retour, après être parti de ce camp qu'il a réduit en flammes. Après ça, quand il était sûr que j'allais pouvoir me débrouiller, il m'a donné le choix entre rester et partir, mais je n'avais personne, je ne connaissais pas les lieux, alors... je suis resté. Il me laisse vivre ma vie au maximum, prends soin de moi, comme tu peux le voir, et ne monte sur mon dos que quand il en a besoin. Tu peux voir ça comme un échange de bons procédés.

Il laissa le temps au gris d’enregistrer ce qu'i avait raconté en laissant un peu de silence entre eux, puis demanda:

- Et toi, quelle est ton histoire? Tu es né chez les hommes?

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.....Le grullo laissa passer un silence, pensif, avant de répondre :

▬ Eh bien, vu qu'on a de la route, je te ferai la version presque complète. J'ai été capturé avec mon troupeau, affaibli par des humains peu scrupuleux, j'ai été vendu, utilisé, réutilisé, pas des hommes tous plus cruels les uns que les autres. J'ai vu d'autres chevaux plus faibles périr à mes cotés plusieurs fois de surmenage ou sous leurs coups. Je me suis longtemps battu, mais ça ne servait à rien à part recevoir plus de coups, alors j'ai finalement laissé tomber et je me laissais dépérir. Les gens du camp où j'étais avaient donc décidé de me tuer, vu que j'étais inutile, mais Pierce, l'humain sur mon dos, s'est interposé et m'a arraché au couteau qui devait me tuer. La cicatrice sur mon cou en est son vestige.

.....Narcisse n'eut pas besoin de la regarder pour s'en souvenir ; elle passait difficilement inaperçu. Il ressentit même un peu de compassion pour le grullo, plus parce qu'il connaissait bien la barbarie des hommes que parce que son histoire lui importait vraiment (enfin, c'est ce qu'il essayait de se dire, hein).

▬ Il a pris le temps de me soigner et me remettre sur pied sans attendre quelque chose en retour, après être parti de ce camp qu'il a réduit en flammes. Après ça, quand il était sûr que j'allais pouvoir me débrouiller, il m'a donné le choix entre rester et partir, mais je n'avais personne, je ne connaissais pas les lieux, alors... je suis resté. Il me laisse vivre ma vie au maximum, prends soin de moi, comme tu peux le voir, et ne monte sur mon dos que quand il en a besoin. Tu peux voir ça comme un échange de bons procédés.

.....Un échange de bons procédés ? Mouais, curieux quand même. Lui n'aurait pas hésité longtemps avant de retrouver sa liberté ; être seul ne le dérangeait pas et à ses yeux, ça valait toujours mieux que les hommes. Surtout si Taogan avait déjà vécu libre et savait survivre seul ; pourquoi s'imposer autre chose ? Mais disons qu'il pouvait (s'il s'y efforçait vraiment très fort) comprendre. Il se sentait redevable, non ? Ou bien l'inconnu l'effrayait, qui sait.

▬ Et toi, quelle est ton histoire ? Tu es né chez les hommes ?

.....Le Gris ne répondit pas tout de suite. D'accord, il voulait obtenir des informations sur le grullo, mais de là à lui raconter son histoire ? Pas sûr que ce soit son meilleur plan, finalement. Mais ces informations n'étaient pas cher payées s'il restait évasif. Et Taogan devrait bien se contenter de ce qu'il aurait la bonne grâce de révéler, non ? Nonchalant, il se contenta de dire :

▬ Oui, je suis né chez les hommes. J'ai eu un premier propriétaire, pas des plus attentionnés si je puis dire, puis j'ai eu Nicklaus. Rien de bien passionnant, quoi.

.....Oui enfin, c'est clair que si tu évites tous les détails un tantinet intéressants, ça ne rendra pas ton histoire passionnante... ! Après un instant de réflexion, il demanda, toujours avec le même ton indifférent :

▬ La vie sauvage ne te manque pas ?

.....Je vous l'accorde, y'avait plus subtile, comme question. M'enfin, c'est ce qu'il pensait, pur et brut. Lui avait tant cherché la liberté qu'il avait toujours un peu de peine à comprendre ou à tolérer qu'un cheval sauvage choisisse délibérément la vie de cheval d'homme.

Narcisse en #33476C ; Nicklaus en #696969

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Le gris ne reprit pas la parole tout de suite avant de finalement répondre, nonchalant:

-Oui, je suis né chez les hommes. J'ai eu un premier propriétaire, pas des plus attentionnés si je puis dire, puis j'ai eu Nicklaus. Rien de bien passionnant, quoi.

Hm, vu la manière dont il avait répondu, il n'avait pas vraiemnt l'air de vouloir en parler plus. Un premier propriétqaire pas des plus attentionnés hein? Dit comme ça, ça ne vendait clairement pas du rêve. Cependant, Taogan opta pour ne pas en demander plus maintenant, de peur de le braquer, il reviendrait dessus une autre fois.
Après quelques instants, il ajouta:

- La vie sauvage ne te manque pas ?

Taogan ralentit sensiblement son pas, repensant au début de sa vie. Les grandes étendues sauvages, la vie de troupeau, oui, ça lui manquait. Mais il se rappelait aussi la faiblesse de sa mère, les intempéries, les prédateurs, maladies, captures d'humains...
Il soupira puis répondit à Narcisse:

- D'un coté, oui, vraiment, la vie sauvage est réellement quelque chose de merveilleux. Mais seul, c'est... très difficile. C'est vraiment mieux d'être avec d'autres chevaux pour survivre, et seul, je ne pourrais que difficilement. Ici, avec mon humain, c'est le meilleur entre deux entre liberté et sécurité, du moins pour l'instant.

Il réfléchit quelques secondes, puis demanda, hésitant:

- Tu n'a jamais vécu sauvage, je suppose. C'est quelque chose qui te fait envie?

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.....Le grullo ralentit sensiblement son pas, tout à coup bien pensif. Le Gris aurait sans doute continué à marcher au même rythme s'il n'avait pas craint d'en louper la réponse... Il resta tout de même un peu en avant, pour ne pas sembler trop lui prêter attention. Après un long silence et un soupir, Taogan répondit :

▬ D'un coté, oui, vraiment, la vie sauvage est réellement quelque chose de merveilleux. Mais seul, c'est... très difficile. C'est vraiment mieux d'être avec d'autres chevaux pour survivre, et seul, je ne pourrais que difficilement. Ici, avec mon humain, c'est le meilleur entre deux entre liberté et sécurité, du moins pour l'instant.

.....Hm. Pas faux. Et même si le Gris savait qu'il avait parfaitement raison, une petite part de lui continuait d'en vouloir au grullo de passer à côté d'une telle opportunité. Trouver d'autres chevaux sauvages ne devrait pas être vraiment difficile pour lui, non ? Il avait un caractère plutôt arrangeant, pas comme Narcisse.

▬ Tu n'a jamais vécu sauvage, je suppose. C'est quelque chose qui te fait envie ?

.....Sa voix était hésitante. Peut-être craignait-il de le blesser ? Ou bien était-ce sa réaction, qu'il redoutait ? Le Gris ne broncha pas, continuant à marcher en regardant devant lui. Il n'était pas sûr d'avoir envie de partager ça avec lui, mais d'un autre côté, il sentait qu'il pourrait peut-être bien comprendre... Mais ce n'était encore qu'un inconnu. Et ses rêves ne regardaient que lui. Alors il opta pour une réponse plus évasive et générale ; une réponse qui ne répondait pas tout à fait à la question pour autant :

▬ Je suis curieux, c'est tout. Beaucoup de chevaux en rêvent et je me demandais pourquoi toi, qui a les capacités pour, tu préférais rester auprès des humains.

.....C'était une réponse assez naturelle, tout de même... Si on passait sur le fait que Narcisse n'était pas tout à fait le genre de cheval à se préoccuper des rêves des autres. Après cela, il retrouva son silence, ne sachant trop quoi dire de plus. Il se doutait bien que si la situation changeait, Taogan retrouverait sans doute sa liberté avec joie. Il savait également que c'était quelque chose qui n'intéressait pas vraiment Riza. Mais si le grullo s'attachait à des équidés de la ville, cela le motiverait-il suffisamment à rester ? C'était différent pour Narcisse qui n'avait pas les connaissances ou les capacités pour vivre en liberté ; même si l'occasion se présentait, il ferait mieux de rester auprès des hommes. Mais Taogan ? Difficile de prédire son choix. Partirait-il en laissant Riza derrière lui ? Le regretterait-elle ? Amer, le Gris ronfla doucement. Il n'y avait rien à faire, n'est-ce pas ?

.....Au loin, le soleil commençait à frôler l'horizon ; il était sans doute temps d'envisager de s'arrêter pour la nuit. C'était pas plus mal, brouter occuperait les pensées du Gris, non ?

Narcisse en #33476C ; Nicklaus en #696969

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