Une nuit d'automne, dans une prairie sauvage et libre, un petit grullo est né. Sa harde, bien qu'ancienne, n'était pas dans la meilleure période de son existence. Les lieux de pâture se faisaient de plus en plus rare et, la région étant au Nord, la neige commençait déjà à recouvrir la majorité des lieux. Le troupeau n'allait pas au plus fort, et il a vite fallu marcher, plus que d'habitude, chercher de nouveaux lieux de vie pour toute cette famille, qui se serrait les coudes au mieux. Son père était un étalon droit, mais très bon et doux avec les plus jeunes. Sa mère était également aimante, mais la grossesse en temps de famine l'avait affaiblie, et elle a toujours, dans les souvenirs de Tao, eu de la peine a suivre le troupeau et faire bonne figure, derrière sa façade qui criait "Tout va bien, ne vous en faites pas!".

Au fil des années, la harde dût affronter plusieurs difficultés, qui semblaient s'enchaîner sans réel répit; la mère de Taogan décéda, suite à la mise bas d'une jeune pouliche deux ans après la naissance du premier, son corps céda quelques mois plus tard. Celle-ci réussit à grandir et devenir une belle jument, mais le moral de la harde était au plus bas. S'en suivit des querelles de territoires avec d'autre chevaux libres, eux-même en difficultés, et finalement, autour des 4 ans, ils se firent capturer par des humains.
Des classiques en fin de compte, "simples" vendeurs de chevaux, comme il en existait tant à cette époque. Mais ça ne voulait pas dire pour autant que la vie était belle. "Débourrage" forcé, maltraitance, séparation avec les siens, la joie n'était pas au rendez-vous. Puis il a été vendu, revendu. A chaque fois, il a fallu apprendre à se faire monter, et c'était une main de fer dans un gant de fer, pas droit à l'erreur une seule fois...

A chaque revente, Taogan se renfermait encore plus sur lui-même. Sa terre natale lui paraissait si loin, et l’espoir d'une vie libre était juste... impossible. Pourquoi rêver quand on sait que ça n'arrivera pas? Alors il a abandonné. Et ses performances l'ont retranscrit. Il se maintenait à peine en vie, mais n'était plus autant utile aux humains. Il était au service d'un groupe d'hommes armés, souvent prêts à combattre d'autres individus de leur espèce. Il leur fallait une monture infaillible, comme on en vantait ses mérites autrefois,. Mais maintenant, il décevait les gens. Le fier étalon était devenu un bon à rien.
Alors ils ont voulu en finir avec lui, à quoi bon garder un animal inutile?
Tous étaient d'accord.
Sauf un, un seul. Pierce Crowson

Ce soir là, les flammes de leur campement éclairèrent toute la prairie alentours, et le mystère entourant ce qu'il s'y était réellement déroulé ne fut connu que par le peu de survivants s'en étant sortis.

Taogan et son désormais cavalier Pierce ne s'en sortirent pas indemne, loin de là...
Les deux étaient grièvement blessés et partirent dans une direction au hasard, loin du champ de ruines qu'ils fuyaient, marchant un jour et une nuit avec des pansements de fortune pour ne pas succomber de suite, avant que Taogan, à bout de force, perde connaissance. Au réveil, c'est des visages inquiets et amicaux qui le saluèrent, à la teinte de peau plus foncée, ces hommes qui ne lui avait jamais fait de mal: les Amérindiens. Venus à la rescousse du duo, ceux-ci les accueillirent dans leur tribu le temps de se remettre d'aplomb, leur apprenant, autant au cheval qu'à l'humain, de précieuses leçons de vies et connaissances indispensables pour leur survie.

Ils passèrent deux saisons à leur côté, et, le printemps arrivé, prirent le large, à la conquête de leur propre destinée. Humain et cheval avaient une vie à (re)construire, et ils le feraient à deux, en comptant l'un sur l'autre, sans entraver l’autre plus que nécessaire.

Pierce entendit parler d’une ville naissante, Goldfield, au Sud de leur position, vers laquelle il décida de les mener. Arrivés dans un marais, annoncé légèrement au Nord de celle-ci, ils décidèrent d'établir leur campement ici et, du moins en attendant de voir ce que l'avenir leur réservera, construire une petite cabane sur pilotis de fortune, évitant ainsi les visiteurs surprise dont le duo se passerait bien pour l'instant.

L'étalon ayant régulièrement l'habitude de vadrouiller seul, rentrant la nuit tombée ou, parfois, si Pierce était occupé, deux jours plus tard, il profita de visiter les environs un petit peu, et vit la ville de loin, ainsi que de vastes prairies et forêts, l'endroit paraissait approprié pour y rester. Mais il y avait surement d'autres habitants un peu partout, et seul le futur pourrait dire ce que ça présagerait pour ces deux voyageurs...


But/Objectifs : Taogan ne sait pas vraiment ce qu'il recherche, ou même s'il recherche réellement quelque chose. Il est sorti d'une situation où il avait abandonné l'idée même de la vie, alors il va surtout réapprendre à exister sans trop se questionner, du moins, essayer. Dans l'idéal, en étant heureux, et n'avoir d'influence négative sur personne.

Bien proportionné dans sa carrure et répartition de masse, Taogan est un cheval de bonne taille, mesurant 168cm au garrot.

Sa musculature est présente mais tout de même fine, ses voyages l’ont endurci et il est apte à marcher longtemps, très longtemps s’il le faut. Le sprint et la course ne sont pas ses favoris, mais il n’aura aucun mal à semer un poursuivant s’il doit le faire pour assurer sa survie ou si son cavalier le demande.

De robe grullo, il arbore des zébrures primitives sur le haut des membres ainsi qu’une raie de mulet sur toute la longueur de son dos. Ses couleurs suivent les saisons, s’assombrissant pendant les périodes plus froides : son dos, encolure et arrière-train prennent une teinte chocolat foncé, presque comme ses membres. Son poil s’épaissit également, n'ayant rien à envier aux Koniks européens.

Ses yeux sont d'un brun si clair qu'il parait jaune. Exprimant en général une expression plutôt détendue, un œil averti pourrait y déceler de l'appréhension, du doute, ou parfois de l'espoir, de la joie, et même de la taquinerie. Mais Taogan cache bien son jeu, et sa façade est bien en place.

A la base de la queue se trouve un ruban brun ainsi que deux plumes de faisan de Lady Amherst (espèce) en son nœud. Ces dernières sont un cadeau d’Amérindiens comptant beaucoup pour lui et le ruban est, quant à lui, un indicateur de son appartenance à son cavalier, qui indique aux potentiels chasseurs de chevaux que ce n’est pas, du moins plus, un cheval sauvage sans maître.

Une cicatrice profonde orne son cou, vestige d'une époque sombre dont il ne parlerait pas à n'importe qui...

MAJ 2023: Le grullo a fait beaucoup de rencontres et sa vie seul avec son humain dans les marécages est devenu très ponctuel, résidant désormais majoritairement en Ville depuis que Pierce y a trouvé un emploi. Il a pu faire la connaissance de chevaux de Goldfield, allant de la joyeuse et insouciante Riza au grognon et renfermé Narcisse, qu'il n'apprécie pas moins pour autant. Et à côté de ça, il a pu profiter d'une pseudo vie de cheval sauvage, libre de ses mouvements dès que Pierce n'avait plus besoin de lui,e t a pu rencontrer, après tant d'années de captivité, des chevaux sauvages à nouveau. Ce retour aux sources commence a le faire se questionner sur son avenir, mais c'est encore trop tôt pour savoir ce qu'il en fera, et il faut dire que la jeune Féline est une compagnie qu'il apprécie de plus en plus, ferait-elle un pour pencher la balance ?

Pierce quant à lui aspirait à une vie de calme et de solitude, s'est retrouvé à travailler u Saloon de la ville locale, sans grande réflexion mis à part gagner ses dollars... Mais le gérant du Red Dog a chamboulé son univers plus qu'il ne s'y attendait. L'allemand a attisé sa curiosité dès leur première rencontre et, avant même qu'il puisse s'en rendre compte, un attachement fort et des sentiments envers celui-ci ont fait irruption dans le quotidien voulu solitaire de l'écossais, bien qu'il s'était promis de rester loin des gens. Il a finalement décidé de laisser la vie se faire et adviendra ce qu'il adviendra, même si ses démons ne le laissent jamais vraiment tranquilles.
Assez rapidement, il a soupçonné l'emploi de serveur qu'il a obtenu d'être une couverture pour quelque chose de plus gros, et il avait deviné juste; Nicklaus était un contrebandier et cherchait un mercenaire pour infiltrer des convois à leur nom. Étant déjà loyal à Nicklaus et ne voulant pas qu'une autre personne, qui pourrait se retourner contre le gérant, fasse ce travail et le mette en danger, il a accepté et a commencé, en simple observateur, à escorter le convoi de marchandises. Comme quoi, les compétences professionnelles de son passé auront été utiles plus rapidement qu'il l’avait prévu...

Pseudo : Sury, Vee ou Sae
Âge : 24, je crois, ça change trop souvent c'pas pratique ewe
Où as-tu trouvé le forum ? : J’ai ouvert un tiroir et BAM ! Des chevaux ? Vraiment faut que je fasse du rangement…
Comment le trouves-tu ? : Je fouille sous les meubles pour le trouver, depuis qu’il est sorti du tiroir il court partout, j’vous jure les forums de nos jours…
As-tu lu le Règlement ? Mets-en la preuve : Ok Ottawa :3
Quels sont tes Doubles-Comptes si tu en as ? : Je n’ai pas encore commencé à avoir plusieurs personnalités… sur le forum, pour l’instant du moins 8D
S'agit-il de ta première expérience en RP ? : Nope, des années de RP derrière moi, mais une pause depuis, un grand retour s’annonce ! (ou un retour modéré hein, y’a moins de fourbe et énergie avec l’âge, aïe mes courbatures)