Ce reptile à la mâchoire particulièrement puissante est court sur patte, et possède un museau large et arrondi. Sa peau est très rugueuse et épaisse, ce qui le protège des attaques de ses ennemis. C’est un animal solitaire et territorial qui n’hésitera pas à défendre férocement son territoire hors des périodes reproductives qui ont lieu au printemps.

Il est considéré comme un super prédateur, et n’a donc pas de prédateur naturel. Il chasse les petites proies en un coup de mâchoire puissant, et a tendance à entrainer sous l’eau les proies les plus grosses pour les noyer.

Les jeunes naissent après 21 jours d’incubation, ils sont plus sociaux que les adultes et quittent leur mère à un an.

NB : Le sexe des petits dépend de la température d’incubation des oeufs.
Les muscles pour ouvrir sa gueule sont faibles ce qui permet à un humain de tenir sa mâchoire fermée juste avec les mains.

Le blaireau américain ressemble fortement à son voisin européen : court sur pattes, trapu, et puissant. Il a le corps recouvert d'une fourrure grise, et sa tête triangulaire est marquée par des bandes blanches et noires.

C'est un animal nocturne et solitaire qui vit dans le creux d'un arbre ou sous des racines en toute tranquillité, à moins que ce ne soit la période des amours. En automne, lorsque vient cette saison, le blaireau creuse un terrier immense qui peut faire jusqu'à 10m. Les petits blaireautins naissent aveugles après 7 à 8 semaines de gestation, généralement entre février et avril. Une mère donne naissance à 2 à 5 petits en moyenne, et ces derniers restent dans le terrier pendant leur 6 premières semaines de vie. Ce n'est qu'ensuite qu'ils accompagnent leur mère pour des sorties jusqu'à 18 mois.

NB : Les blaireaux n'hibernent pas mais sont moins actifs en hiver avec des périodes de torpeurs.
Les coyotes et les blaireaux peuvent chasser ensemble puisque les coyotes ne peuvent pas creuser pour aller chercher des proies, ce sont les blaireaux qui s'en chargent.

Immense bovidé à la tête, le poitrail et les membres antérieurs massif, le bison est une créature impressionnante. Il possède une toison brune, qui s'éclaircit en été après la mue, et se fonce en hiver. Le bison présente une bosse de muscle et de tissus graisseux entre les épaules.

Ils vivent en troupeaux maternels où les femelles et leurs veaux sont entourés d'autres plus âgées qui les protègent et les guident sur le territoire. Les mâles forment des petits groupes de leurs côtés. Comme ils mangent énormément de nourriture en très peu de temps, ils sont obligés de se déplacer régulièrement, la migration est donc essentielle.

De juillet à août a lieu la saison de reproduction, les mâles les plus costauds composent un harem de femelles. La femelle portera le petit neuf mois avant de donner naissance à un seul veau. Le petit sera sevré aux alentours de 8 mois et atteindra sa maturité sexuelle vers 3 ans.

Les ennemis naturels des bisons sont les loups, les pumas, et les grizzlys. Ils s'en prennent souvent aux veaux et aux femelles affaiblies, mais peuvent également s'attaquer à un mâle adulte.

NB : Le bison peut ingurgiter jusqu'à 25kg de nourriture par jour.
Les bisons aiment se vautrer dans la terre humide ou sèche afin de se thermoréguler, se soulager des démangeaisons et se débarrasser des parasites.

Le castor est un animal semi-aquatique qui a un petit corps trapu avec une longue queue plate et des pattes arrières palmées. Sa fourrure épaisse brune foncée est imperméable.

C'est un animal grégaire qui passe sa vie en famille avec un couple de parents et les petits de l'année. La femelle est au coeur de la bande. Le castor est territorial, il patrouille environ 1 à 3 km de rivière. Animal nocturne, il sort essentiellement la nuit. Le castor utilise les barrages qu'il construit pour réguler la quantité d'eau dans son environnement.

Espèce monogame, les couples de castors vivent ensemble et élèvent leurs petits. La saison de reproduction a lieu entre janvier et mars. La gestation dure trois mois au bout de laquelle la mère donne naissance à 1 à 4 petits. Ils sont sevrés après 8 semaines.

Les prédateurs naturels du castor du canada sont : le loup gris, le coyote, le lynx, le renard roux, et la loutre.

NB : C'est le 2e plus gros rongeur d'Amérique derrière le capybara.
Sa queue lui sert de gouvernail, de réserve de graisse, et également d'échangeur thermique en été pour se refroidir.

Ce petit mammifère a une fourrure qui varie d'un brun clair, à un brun foncé en passant par le rougeâtre. Son ventre est plus pale que son dos. Ses oreilles pointues et ses ailes sont sombres, souvent noires.

Animal nocturne, la petite chauve-souris se sert d'écholocalisation pour recueillir des informations sur son environnement, notamment sur la position de leurs proies. Les cris sont semblables à des cliquetis qui rebondissent sur les objets pour donner des informations à la chauve-souris.

Entre août et octobre, de nombreux individus se rassemblent pour former de grands groupes. C'est là que les couples se forment et se reproduisent, bien que la femelle ne sera fécondé qu'au printemps puisqu'elle peut stocker les semences du mâle jusqu'à l'ovulation. Les futures mères se déplacent jusqu'à un dortoir de maternité où elles passeront l'été ensemble. La gestation dure 50 à 60 jours au bout de laquelle un seul petit nait en juin ou juillet. Il est capable de s'accrocher à son milieu de vie et à sa mère lorsqu'elle part chasser. Les petits peuvent voler dès 3 semaines et ils commencent à se nourrir seuls. Au bout de 26 jours ils sont sevrés et en mesure de se débrouiller seuls.

La petite chauve-souris brune hiberne pendant l'hiver bien qu'il lui arrive de se réveiller quelques fois pour boire ou éliminer ses déchets. Elle ne se nourrit pas et doit survivre sur ses réserves de graisse de septembre à mi-avril.

Les prédateurs naturels de ce petit mammifère sont : les hiboux, les serpents, les rapaces, les chats, les ratons-laveurs, et les belettes.

NB : Les petites chauves-souris brunes consomment 1000 insectes par nuit, ce qui constitue environ la moitié de leur poids corporel.
Les humains sont incapables d'entendre les cris d'écholocalisation car ils sont trop aigus.

Cette tortue a une carapace gris-marron ou vert olive bien particulière puisqu'elle se compose de larges écailles dentelées alignées sur trois arrête dorsale. Sa tête est très grosse au point qu'elle est incapable de la rétracter dans sa carapace comme d'autres espèces de tortues. Sa queue est très longue et peut dépasser la taille de son corps entier. En guise d'armes elle dispose d'un bec en forme de crochet particulièrement puissant qui peut sectionner doigt ou tendon et de griffes acérées.

La tortue alligator est très agressive envers ses camarades et il est impossible pour elles de cohabiter à moins que ce ne soit la période de reproduction. Malgré sa réputation de créature dangereuse, elle agresse seulement les animaux dont elle se nourrit, cependant elle peut se montrer territoriale si on la croise dans son milieu naturel.

Championne de l'apnée elle peut rester sous l'eau 50 minutes avant d'avoir besoin de respirer, ce qui est particulièrement utile durant la chasse. Elle reste immobile au fond de l'eau gueule ouverte en agitant sa langue dont l'extrémité ressemble à un ver. Attiré par cet appât ses proies se jette dans la gueule du loup et elle n'a qu'à refermer son bec d'un coup et avaler.

Á partir de 11 ans, la tortue alligator est en âge de se reproduire. La femelle construit un nid sur la berge dans du sable ou un mélange de tourbe et de litière de feuille. Elle pont entre 10 à 50 oeufs. L'incubation dure une centaine de jours.

Les tortues adultes n'ont pas de prédateurs naturels, tandis que les oeufs ou les petits sont vulnérables aux grands poissons, aux hérons, aux corbeaux, aux raton-laveurs, aux putois, et aux serpents.

NB : Sa carapace est souvent recouverte d'algues ce qui lui offre un parfait camouflage pour chasser.
Le sexe des petits dépend de la température d'incubation des oeufs.

Malgré son apparence quelque peu similaire à un crabe, la limule est plus proches des araignées, tiques, et mites. Sa carapace couleur brun à verdâtre la protège tel un bouclier de façon à ce que les adultes aient peu de prédateurs naturels. Sur ses 6 paires d'appendices, la première sert à se nourrir et les autres à se déplacer. Elle possède une longue queue rigide qui lui sert à se diriger et à se redresser. On pourrait être surpris par ses 9 pairs d'yeux (7 simples de chaque côté de la tête et sous le corps, 2 complexes sur la tête similaire aux yeux multifacettes des insectes).

La reproduction est liée au cycle lunaire qui influe les marées de printemps et d'automne. Lors de la pleine lune, les adultes se rendent sur des plages de sable et les femelles pondent leurs oeufs dans un nid très proche du niveau supérieur de l'océan. Suite à l'éclosion des oeufs entre 2 et 4 semaines après la ponte, les petits se cachent dans le sable qui les protège des prédateurs et sortent après quelques semaines lors d'une marée haute. Elles pénètrent dans l'eau et entament leur première mue avant de commencer leur vie au fond de la mer. Les jeunes atteignent la maturité sexuelle à 9 ans.

Les limules coexistent avec des barnacles ou des mollusques qui s'attachent à leur carapace. Elles se déplacent sur les fonds sablonneux en marchant mais peut également nager, à l'envers, en se propulsant à l'aide de leurs pattes.

Les oeufs et les larves sont chassés par les crabes, les crevettes, les poissons, et les oiseaux.

Les prédateurs des adultes sont les tortues de mer et les requins.

NB : Les femelles peuvent pondre jusqu'à 20 000 oeufs lors d'une saison reproductive.
La queue de la limule s'appelle le telson.

Symbole de liberté à travers le monde, ce rapace magestueux et l'oiseau national des Etats-Unis. Leur plumage est brun à noir et les mâles ont une tête blanche qui contraste radicalement avec le reste de leur corps. Leur vue est excellente et leur permet de déceler des proies à une très grande distance. Les jeunes naissent gris puis sont bruns avec des tâches blanches jusqu'à obtenir leurs plumes d'adultes entre 3 et 5 ans.

Les pygargues utilisent les courants aériens pour planer pendant des heures en utilisant un minimum d'énergie. Ils planent à environ 40 km/h mais lorsqu'ils plongent pour chasser leur proie ils peuvent atteindre 160 km/h.

Couple fidèle, ces oiseaux restent ensemble jusqu'à la mort ou la disparition de l'un d'eux. Ils se retrouvent chaque année lors de la période de reproduction et effectue une parade nuptiale incroyable. Ils s'attrapent les serres en plein vol, tournoyant dans le ciel, avant de se laisser tomber pour ne se séparer qu'à quelques instants de toucher le sol. Ils ne se reproduisent pas tous les ans et retournent toujours au même nid qu'ils ont construit sur le sol, accroché à une falaise, ou dans un arbre suffisamment solide non loin d'une étendue d'eau. La femelle peut pondre jusqu'à 3 oeufs, mais ils survivent rarement tous. Les parents couvent à tour de rôle. Le temps d'incubations est de 35 jours. Les petits quittent le nid entre 10 et 13 semaines. Ils atteindront la maturité sexuelle entre 4 et 5 ans.

NB : Les nids des pygargues peut peser jusqu'à une tonne. Il mesure en moyenne 1.5 à 2m de diamètre, et 1m de hauteur.
Ils ne peuvent pas sentir mais possèdent le sens du goût et ne mangeront pas de proie avariées.
Extrêmement persistant, ils sont connu pour s'être noyé en essayant de pêcher des poissons énormes.

Les béliers ont de longues cornes incurvées tandis que les brebis ont des cornes plus courte et légèrement recourbée. Le pelage est assez variable, de couleur gris ou brun clair ou chocolat. Ils possèdent des zones blanches au niveau de la croupe, et sur le dos de chaque pattes. Les cornes des mâles poussent de manière continue tout au long de leur vie et peuvent obstruer leur champ de vision, ils doivent les entretenir en les râpants contre des rochers.

Ils sont très adaptés à leur milieu de vie : les terrains pentu qui les protègent des prédateurs. Ils peuvent également utiliser leurs cornes si nécessaires. Leurs sabots fourchus les aident à se déplacer sur les pentes rocheuses en offrant une bonne adhésion.

Les mouflons migrent sur leur territoire pour supporter les variations climatique. En été ils se trouvent sur les plaines d'altitude, mais en hiver ils redescendent en troupeau vers des plaines plus basses. Quelques semaines après la naissance des jeunes, ils repartiront vers les hauteurs.

Les hardes peuvent être composées d'une centaine d'individu. Ils n'ont pas une hiérarchie stricte mais les béliers avec les plus grandes cornes sont les plus dominants. Durant la période de rut, aux alentours de novembre, les mâles avec des cornes de tailles similaires se battent pour avoir accès aux brebis. Le cerveau est protégé par une double couche d'os spongieux sur le crâne à l'endroit où ont lieu les chocs. Celui qui sort victorieux de la lutte peut se reproduire avec des femelles qui donneront naissance à un ou deux agneaux en mai sur des pentes escarpées qui les protègent des prédateurs. Les petits sont sevrés entre 4 et 6 mois.

Les prédateurs naturels des mouflons sont les lynx, les loups, les coyotes, et les renards.

NB : Lorsque les mâles se battent pour des femelles, on peut entendre le son du choc de leurs cornes jusqu'à 1km de là.
Pour se déplacer dans la neige, ils se servent du bord de leur sabot pour fendre la glace.
Dans le désert, les mouflons se sont adaptés et peuvent se passer d'eau pendant des semaines et se protègent du soleil dans des grottes en journée.

Sa silhouette ronde et trapue lui donne l'air massif et bien plus lourd qu'il ne l'est vraiment. L'ours noir a une fourrure sombre avec un museau clair de couleur sable. Il a des oreilles rondes, comme ses yeux noirs. Sa queue est très courte et ne se distingue pratiquement pas dans ses longs poils. Ses membres sont puissants et ornés de griffes recourbées qu'il lui est impossible de rétracter. Il s'en sert pour creuser, arracher des racines, ou déplacer des arbres lorsqu'il est à la recherche de nourriture. Avec des lèvres extrêmement mobile, de même qu'une langue très habile, il est capable de manger de très petits aliments comme des bleuets ou des fourmis. Sa vue n'est pas bonne mais il compense cela part une ouïe et un odorat particulièrement fins et développés.

Les ours noirs marquent leur territoire par des traces de griffe et de dents sur certain arbres. Ces dernières sont très nombreuses durant la saison de reproduction qui a lieu à la fin du printemps et au début de l'été. Les mâles ont des territoire qui englobent ceux de plusieurs femelles, et il n'est pas rare pour eux de parcourir de très longues distance de voyage. Comme ils empruntent souvent les mêmes routes, les chasseurs les plus observateurs peuvent s'en servir pour leur tendre des pièges.

Ils sont le plus actifs à l'aube et au crépuscule, mais peuvent aussi l'être le jour. S'ils sont proches d'un territoire occupé par les humains ils auront tendance à être nocturne pour éviter de les croiser.

Quand vient l'automne, il est temps pour l'ours noir de trouver une tanière, qui peut aussi bien être une souche d'arbre renversé ou une alcôve rocheuse dans le flanc d'une colline. Il ne cherche pas un grand espace, et peut tout juste s'y blottir. Les femelles commencent à hiverner plus tôt que les mâles et le font accompagnés des oursons nés dans l'année qui sont encore juvéniles.

Pendant son hibernation, son rythme cardiaque et sa respiration diminuent fortement, sa température s'abaisse très légèrement. Cependant si on le dérange trop, il peut se réveiller et si les températures sont clémentes, il lui arrive aussi de sortir de sa tanière pendant de courtes périodes.

Au printemps, il est temps de ressortir de la tanière et de partir en quête de nourriture. L'ours noir continuera de maigrir jusqu'a mi juillet, moment où les baies commencent à apparaitre. Il ne reprendra son poids qu'en automne lorsque sa nourriture sera abondante.

Les ours noirs sont solitaire hormis pendant la saison des amours, et lorsque les femelles sont avec leurs petits. Un lien très fort uni la maman à ses oursons. La naissance de ses derniers a lieu entre janvier et février alors que l'ours est encore dans sa tanière. La période de gestation semble longue, mais en réalité l'embryon met sa croissance en pause quelques jours après la fertilisation, pour ne s'implanter dans l'utérus qu'au début de l'hibernation aux alentours de novembre. On appelle cela "l'implantation retardée", c'est commun à toutes les espèces d'ours.

La moyenne de petits par portée est de deux, mais il peut aussi bien y en avoir un que quatre ou cinq. Seulement les femelles en excellente santé seront capable d'avoir des porté de trois ou plus d'oursons. Á leur naissance ils ne pèsent que 225g mais se développent très rapidement de façon à être prêt à quitter la tanière au printemps avec leur mère. Á un an, il pèsent entre 13 et 27kg, encore loin de leur poids adulte. Les petits restent avec leur mère jusqu'à 16-17 mois, ce qui signifient que les femelles ne s'accouplent que tous les deux ans. Il faut beaucoup d'énergie pour allaiter les oursons, et cela rend incapable les femelles de se reproduire quand elles s'occupent encore d'eux. Les mâles continuent de grandir jusqu'à 7 ans tandis que les femelles atteignent leur taille adulte plus tôt. Ils atteignent la maturité sexuelle entre 3 et 5 ans.

Les ours noirs sont d'excellents grimpeurs et sont une espèce arboricole, ils passent beaucoup de temps dans les arbres pour chercher de la nourriture, échapper à des ennemis, ou se reposer. Les ours plus vieux ont tendance à rester plus au sol.


NB : La femelle avertit ses oursons d’un danger par un jappement bruyant et les rappelle vers elle à l’aide d’une plainte ou d’un geignement. Et lorsqu’ils sont en danger, les petits pleurent un peu à la façon d’un bébé.
Pendant l'hibernation les ours peuvent perdre jusqu'à 30% de leur poids.
Plus le marquage sur un arbre est haut, plus l'ours qui l'a fait est grand. Les individus se servent de ces marqueurs pour établir une hiérarchie.

De taille inférieure à son cousin canadien, mais plus grand que les chats domestiques, le lynx roux est un petit félin compacte mais néanmoins agile. Sa fourrure varie entre le sable et le brun rougeâtre en fonction de son lieu de vie, et elle est parsemée de tâches plus sombres. Ses joues sont garnies de poils clairs plus longs que le reste de son corps, de même que ses oreilles qui possèdent des touffes typique des lynx.

Animaux crépusculaire, ils sont les plus actifs à l'aube et au crépuscule. Les lynx roux sont d'excellents grimpeurs grâce à leurs griffes adaptées. Ils sont discrets et furtifs ce qui leur permet des attaques surprises très performantes sur leurs proies, aidés par une capacité à sprinter impressionnante.

Comme de nombreux félins, ils sont territoriaux et solitaires. Le territoire d'un mâle englobe celui de deux ou trois femelles et peut être partagé par endroit avec un autre mâle. Les femelles, contrairement à beaucoup d'espèces, sont extrêmement territoriales et chasseront toutes les autres femelles de leur domaine avec férocité.

La saison de reproduction s'étend de février à mars. La femelle sera gestante pendant une dizaine de semaines jusqu'à mettre bas deux à six chatons. Les petits seront sevrés au bout de deux mois, et accompagneront leur mère dans ses aventures au bout de quatre. Ils commenceront à chasser avec leur mère jusqu'à le faire seuls de plus en plus régulièrement, puis partiront de leurs côtés quelques mois plus tard. Ils atteindront la maturité sexuelle à l'âge de deux ans.

Les prédateurs naturels du lynx roux sont les loups, les coyotes et les pumas. Les chatons peuvent également être tués par des rapaces de grande taille.


NB : Les lynx sont associés au brouillard dans la mythologie amérindienne.
Ils sont surnommés Bobcat à cause de leur petite queue "bobtail" qui signifie queue tronquée.

L'ours brun est un grand mammifère massif à la musculature très développée. Sa fourrure est très épaisse, en particulier au niveau du cou, allant du beige brun clair au brun foncé et au noir. Il possède des crocs solides et de grandes griffes courbées au bout de pattes puissantes. Son corps est parfaitement adapté à la chasse, mais il se contente tout aussi bien de tout ce qui peut lui passer sous le nez.

Sa préférence va cependant à la pêche ; il va dans l'eau et bondit sur les poissons qui passent pour les attraper avec sa gueule ou ses griffes. Pour capturer les proies terrestres, par contre, il charge tout simplement sa cible avant de la tuer d'une morsure ou d'un violent coup de patte.

L'ours brun est un grand solitaire. Il ne côtoie ses congénères que pendant la période de reproduction, entre mai et juillet, où l'on observe une grande agressivité chez les mâles qui se battent pour les femelles. Après quelques jours passés en couple, ce sera à la femelle de trouver un abri où mettre au monde et élever ses jeunes, après les 8 à 10 mois de gestation. Ses petits, au nombre de un à trois, seront allaité pendant six mois, puis suivront leur mère pendant environ deux ans pour apprendre à survivre. Ils sont vulnérables et apprendront rapidement à grimper aux arbres pour se mettre à l'abri des cougars, des loups ou des ours mâles adultes. Avec le temps, les jeunes grimperont davantage pour jouer ou se nourrir que pour se mettre à l'abri. Une femelle ours ne mettra au monde une portée que tous les 3 à 4 ans ; et les jeunes ne sont matures sexuellement qu'à environ 5 ans pour une femelle, et environ 6-7 ans pour un mâle.

L'ours brun est un animal principalement nocturne et crépusculaire. Il est assez calme en dehors des périodes de reproductions ou s'il n'a pas de petits. L'hiver, il hiberne dans une grotte, une crevasse ou une tanière. Il se constitue donc d'épaisses couches de graisses en prévision de cette période, si bien qu'un même individu est généralement deux fois plus lourd à l'été-automne qu'au printemps.

NB : Animaux très intelligents, les ours bruns font partie des rares animaux à utiliser des outils. Pour faire leur toilette par exemple, ils se grattent avec une roche rugueuse qu’ils ramassent et frottent sur leur corps. Ils utilisent également différents cris pour communiquer entre eux et véhiculer différentes émotions (peur, colère, dominance, …).

La grenouille taureau est la plus grande grenouille native d'Amérique. Elle a de courtes pattes avant robustes et puissantes et de très longues pattes arrières aux doigts palmés qui lui permettent de sauter jusqu'à dix fois sa taille. Sa couleur varie en fonction de son lieu de vie avec des tons allant du vert clair, vert olive, au brun-vert. Son ventre est plus clair, blanchâtre avec des tâches jaunes ou grises. La gorge des mâles est jaune, ce qui permet de les différencier des femelles, et les femelles sont plus grandes. Les flancs et les membres sont également marqués de bandes plus claires. Ses yeux globuleux sont bruns jaunes et contrairement à l'humain, ses pupilles sont horizontales. On retrouve les tympans juste à l'arrière des yeux, ce sont deux trous circulaires dans la tête.

Pour se reproduire la grenouille taureau préfère l'eau tempérée et calme entourée de végétation abondante. La saison des amours dure environ trois mois entre le printemps et l'été, mais la période dépend du climat. Les mâles poussent des appels sonores pour attirer les femelles qui ne sont réceptives à leurs avances que quelques heures. Ils sont tous en compétition et se battent pour la possibilité de se reproduire. Les mâles plus âgés sont généralement les mieux placés. La femelle pond ses oeufs et le mâle les fertilise directement dans l'eau. Ces oeufs écloront dans trois à cinq jours pour donner vie à des têtards. La métamorphose en grenouille est très variable en fonction du milieu de vie et va de quelques mois à trois ans.

Pendant l'hiver les grenouilles taureaux hibernent dans la boue jusqu'à ce que les températures se réchauffent autour d'elles. Les mâles sont très territoriaux et se battront pour défendre leur territoire.

Les prédateurs des grenouilles taureaux sont les oiseaux, les loutres, les poissons de grande taille, les serpents, et d'autres amphibiens, et ce malgré les sécrétions toxiques qu'elles produisent.


NB : Les mâles poussent un cri similaire à un beuglement de taureau pour appeler les femelles.
Par le passé, la grenouille taureau a été exportée dans d'autres région pour servir de nourriture aux voyageurs, et elle s'est si bien acclimatée qu'elle devient envahissante et destructrice d'espèces locales.

Le tamia rayé est un petit mammifère d'environ 30cm de longueur, dont 10 à 12 cm de longueur de queue. Il possède une fourrure brun rousse sur le dessus de son corps, et cinq bandes brun foncé qui contrastent avec d'autres lignes brun clair le long de son dos. Il possède quatre doigts aux pattes avant, et cinq aux pattes arrières.

Le tamia vit dans un terrier souterrain où il construit son nid. Il vit en solitaire et défend férocement cet abri. Il lui sert non seulement à dormir la nuit, mais aussi à y hiberner d'octobre à avril, et également de garde-manger : il y entrepose sa nourriture pour ne jamais en manquer, surtout à l'approche du froid. Les terriers des tamias possèdent plusieurs entrées et peuvent faire plus de 3 mètres de long. Ils les maintiennent très propres et dédient un espace spécifique, à l'intérieur, pour leurs déchets et besoins.

Le tamia est un animal diurne, et contrairement à son cousin l'écureuil, il n'est pas arboricole et grimpe rarement aux arbres ; il n'y est pas très agile. Il se nourrit principalement de graines, noix, fruits, tubercules et bulbes, champignons, ainsi que des insectes et des oeufs d'oiseaux, voire même d'oisillons sans défense.

Le tamia se reproduit deux fois par année : au début du printemps et au début de l'été, mettant à chaque fois au monde 4 ou 5 jeunes. Ils ne sortent du terrier qu'à environ 6 semaines, et partent vivre leur vie en solitaire à peine deux semaines plus tard.

NB : Les tamias jouent un rôle important en tant que proie pour de nombreux prédateurs, aussi bien mammifères qu'oiseaux. Mais il est également un carnivore opportuniste lui-même, notamment en pillant les nids de petits oiseaux.

Le Coyote ressemble très fortement à son cousin le loup gris bien qu'il s'en différencie par une carrure plus frêle et des oreilles plus longues. Il possède une queue touffue qu'il porte assez basse. Son museau est long et fin. Son poil peut prendre différentes teintes : gris-noir, fauve, roux, avec le ventre toujours plus clair que le reste de son corps. Ce sont des animaux particulièrement vocaux, d'où leur nom scientifique qui signifie "chien hurlant".

Ces animaux sont sociaux mais peuvent également vivre comme solitaires. En meute, le groupe se compose d'un couple d'adultes reproducteurs et de leurs petits. Le couple est monogame, il restera ensemble pendant plusieurs années. Le père prend d'ailleurs part à l'éducation et les soins des jeunes.

La saison des amours a lieu en hiver, suite à cela la femelle sera gestante pendant 2 mois. Elle mettra bas deux à six petit dans le terrier ou l'abri qu'elle a aménagé avec son compagnon. En été, les jeunes sont prêts à quitter la meute, mais certains restent pendant plus d'un an et participent à la chasse et l'éducation de la génération suivante. La maturité sexuelle est atteinte à un an.

Le crépuscule et l'aube sont les moments où le coyote est le plus actif. Il chasse seul ou en meute en fonction de la taille des proies qu'il vise. Moins territorial que le loup, il peut laisser d'autres meutes partager certaines portions de son territoire.

Malgré leur intelligence et leur adaptabilité à l'environnement, le folklore d'Amérique les dépeint comme une espèce couarde et lâche.

Les prédateurs des coyotes sont les loups et les cougars.

NB : La vitesse de pointe du coyote est de 65km/h, il est plus rapide que le loup gris mais moins endurant.
Le coyote entretient une relation de mutualisme avec le blaireau lorsqu'ils chassent les rongeurs : le coyote localise les rongeurs et le blaireau creuse pour les sortir de la terre.

Le monstre de Gila est le plus grand lézard natif d'Amérique. Il est facilement reconnaissable par ses marquages oranges vifs en contraste avec le reste de ses écailles noires. Ses écailles sont arrondies comme des petites perles ce qui donne à sa peau une structure rugueuse. Il a une tête triangulaire et un corps massif aplati d'où sortent de courtes pattes aux griffes crochues. Sa queue est large et longue, parfois jusqu'à la même taille que le corps. Ses yeux sont de petites tailles et sont très sombres. Dans sa bouche il possède des glandes salivaires remplies d'une substance toxique pour ses proies.

Le monstre de gila passe 90% de son temps à l'abri dans son refuge et ne sort que pour prendre le soleil ou chasser. Bien qu'il soit solitaire, il arrive que des petits groupes partagent un terrier commun. Son activité varie en fonction de la période de l'année : étant un reptile il doit activement garder sa température corporelle à 30°C. Pour cela il est actif le matin durant le printemps et le début de l'été, puis sera nocturne lorsque l'été et l'automne emmèneront des températures bien trop chaudes. L'hiver il hiberne pour éviter les extrêmes climatique.

Entre mai et juin les mâles se mettent en quête de femelles avec lesquelles se reproduire. Les mâles se lancent dans des luttes en poussant et frappant leur adversaire pour le faire tomber. Le mâle victorieux aura le plus de chances de plaire à des femelles. En juillet et août, c'est la saison de ponte. Les femelles creusent des trous de 12cm de profondeur dans le sable et y déposent leurs œufs. Ces derniers mettront environ neuf mois avant d'éclore. Les jeunes atteindront la maturité sexuelle entre 3 et 5 ans.

Les prédateurs des monstres de gila sont les coyotes et certains rapaces.


NB : Le monstre de gila peut se contenter de manger seulement 10 fois par an ! Entre chaque repas il utilise le gras stocké dans sa queue pour survivre.
Ce sont des animaux extrêmement lents, mais grâce à cela ils consomment très peu d'oxygène ce qui leur permet d'avoir une endurance remarquable.

Le Wapiti est un des plus grands cervidés au monde, mais quand même plus petit que l'élan ou l'orignal. C'est une espèce ruminante qui se nourrit d'herbe et de plantes, et qui complète son alimentation avec de jeunes pousses et des feuilles en été, et avec de l'écorce en hiver.

Le Wapiti mâle possède deux bois imposants (jusqu'à 1,2 m chacun !) sur sa tête, composés d'os, qui peuvent peser jusqu'à 18 kg. Ils tombent chaque année en hiver, et repoussent au printemps, période durant laquelle ils peuvent gagner jusqu'à 2,5 cm par jour et sont recouverts d'une fine peau très vascularisée, le velours. Ce velours disparaît au cours de l'été, lorsque les bois sont pleinement développés. Ils sont alors prêts pour le rut, en automne, bien qu'ils servent également à se défendre des prédateurs.

Au cours du rut, du mois d'août jusqu'au début de l'hiver, les mâles matures entrent en concurrence pour obtenir l'attention des femelles. Ils constituent alors un harem d'une vingtaine de femelles ou plus qu'ils suivront et défendront face aux autres mâles et aux prédateurs. Ils défient leurs rivaux grâce au brame puis se font face et évaluent la puissance et les bois de leur adversaire. Si aucun des deux ne recule, ils s'engagent alors dans une lutte violente avec leurs bois, ce qui entraîne parfois de graves blessures. Le mâle qui en sort vainqueur gardera le monopole du harem et la possibilité de se reproduire. Ces mâles ont en général environ 8 ans, même si la maturité sexuelle survient déjà vers 2 ans : il leur faut quelques années d'expérience avant de pouvoir garder leur propre harem.

En dehors des périodes de reproduction, les wapitis vivent en général par groupe de même sexe ; mais les mâles sont plus susceptibles de se regrouper seulement une fois qu'ils ont perdu leurs bois, et se séparent lors du rut. Les femelles et leurs petits, elles, restent en troupeau quoi qu'il arrive, guidés par une dominante. Ces troupeaux peuvent atteindre plus de 50 individus en dehors de la période de reproduction, et diminuent en taille lors du rut. En général, quelques individus restent attentifs aux abords du troupeau pendant que les autres mangent ou se reposent, puis ils changent de rôle, ce qui leur permet de repérer rapidement les prédateurs. Lorsqu'un prédateur menace le troupeau, les femelles les plus grandes et les plus robustes s'interposent et se défendent avec leurs sabots, bien que les grognements gutturaux et les comportements de défiance suffisent généralement à dissuader la plupart des prédateurs. Les prédateurs les plus fréquents sont les meutes de loups et de coyotes, ainsi que les pumas, bien que parfois, les ours brun et les ours noirs ne se privent pas.

Une fois la saison du rut passée, les femelles sont gestantes pendant 8 à 9 mois, et mettent bas autour du mois de mai. Elles s'isolent alors du troupeau pour mettre au monde un seul jeune, rarement deux, et resteront seules avec leur faon pendant environ 2 semaines, jusqu'à ce qu'il soit apte à fuir devant les prédateurs ; moment auquel ils réintégreront le groupe. Ils seront totalement sevrés vers deux mois, mais restent auprès de leur mère jusqu'à la prochaine naissance, un an plus tard.


NB : Lorsqu'elles sont accompagnées de petits, les mères gardent un contact sonore permanent avec celui-ci, ce qui fait que le troupeau est constamment accompagné d'un petit bruit de fond sonore lors de l'élevage des jeunes.

Majestueux félin d'Amérique et redoutable chasseur, le puma est un félin au corps tout en muscle. Sa tête n'est pas bien grande et légèrement plate. Ses pattes arrières sont les plus longues proportionnellement à son corps comparé aux autres félins ce qui lui permet de réaliser des bonds de 12m de long et 5m de haut sans élan ! Il est également capable de sprinter jusqu'à 70km/h sur de courtes distances. Ces attributs font du puma un prédateur qui chasse à l'affût et tombe sur ses proies avant de leur donner un coup de crocs dans la nuque pour les achever. Sa fourrure est unie, fauve, grisâtre ou brun roux avec les parties intérieures plus claires. Comme les autres félins il possède des griffes rétractables qui en font un excellent grimpeur.

De nature solitaire, le puma passe la majorité de son temps isolé, ne retrouvant ses congénères que lors de l'hiver pour la reproduction. Mâles comme femelles sont particulièrement territoriaux. Le territoire d'un mâle englobe celui de plusieurs femelles mais jamais il n'en partage un bout avec un autre mâle. Actif durant la nuit c'est à ce moment là qu'on a le plus de chance de le croiser, mais ce n'est pas exclus de l'apercevoir le jour. La femelle prête à se reproduire marque son territoire pour y inviter le mâle qui passera quelques jours avec elle avant de disparaitre. Deux mois plus tard, une portée de 2 à 6 chatons verra le jour dans une tanière ou une caverne où la mère a établi son nid. Ils seront sevrés à 3 mois. Contrairement aux adultes, les petits sont couverts de tâches sombres pour leur permettre de se camoufler dans leur environnement. Ils passeront presque deux ans en compagnie de leur mère avant d'aller établir leur propre territoire. C'est une période très dangereuse pour les jeunes car s'ils pénètrent un territoire déjà occupé ils risquent de se faire attaquer voire tuer par le résident. S'ils survivent, ils atteindront la maturité sexuelle à trois ans.

Bien que le puma ne possède pas de prédateurs naturels, il lui arrive d'entrer en conflit avec les ours et les loups au sujet d'une proie. Les combats peuvent mener à la mort. Il est bien plus à même de se défendre face aux lynx et aux coyotes qu'il tue parfois pour se nourrir.

NB : Adaptable à un bon nombres d'environnement, le lion des montagnes peut être aperçu jusqu'à 5000m d'altitude à la cordillère des Andes.
Loin d'avoir peur de l'homme, il n'hésite pas à en faire ses proies si la nourriture se fait rare.

L'Opposum de Viriginie est le seul marsupial qu'on peut trouver dans la région. Il possède une fourrure grise ou gris-brun dont la figure et la gorge sont blanches. Il fait à peu près à taille d'un chat et grimpe facilement un peu partout grâce à des pouces opposables et une queue qui lui permet de s'accrocher aux objets, mais il est plutôt lent au sol. Il est exclusivement nocturne et est actif à l'année, mais sort moins souvent par période de grand froid auquel il est sensible.

L'Opposum est omnivore et se nourrit de fruits et de graines, mais aussi et surtout d'insectes et autres petits animaux tels que des grenouilles, des serpents, des salamandres, des oiseaux, des vers de terre, des insectes et des petits mammifères ainsi que de charognes. Ils fouillent aussi volontiers les déchets des humains, et rentrent parfois dans les habitations si celles-ci ne sont pas bien fermées. Il s'aménage un nid avec des herbes et des feuilles dans un terrier abandonné, un arbre creux, sous une souche, un tas de pierres ou un bâtiment, ou encore, entre les racines d'un arbre.

L'Opposum est généralement solitaire, mais on peut parfois observer de petits groupes de jeunes femelles. Les mâles sont plus agressifs entre eux et peuvent parfois se battre férocement. Ils se menacent mutuellement par des crachements et ouvrent grand la bouche pour montrer leurs dents. Lorsqu'ils se sentent menacés, ils poussent des cris aigus et montrent leurs dents en grognant ; mais ceci uniquement s'ils n'ont pas la possibilité de faire le mort. Ils se couchent alors sur le côté et se mettent dans un état quasi catatonique : leurs membres sont raides, la langue pend, et ses mouvements respiratoires deviennent quasi imperceptibles. Il ne se réveille et ne prend la fuite qu'une fois le danger passé. Il peut également sécréter un liquide malodorant sous la menace. En dehors de l'humain qui le chasse pour sa chair et sa fourrure, ses prédateurs sont le loup, le chien, le coyote, le grand-duc, le lynx roux, le puma, le renard gris et le renard roux.

L'Opposum se reproduit une à deux fois par an : de la fin janvier à la fin mars, puis de la mi-mai à début juin. La mère donne naissance à une portée de 5 à 21 petits (en moyenne plutôt de 6 à 9) après seulement 12 à 13 jours de gestation. Eh oui ! La particularité des marsupiaux, c'est que les petits finissent leur développement dans la poche ventrale de leur mère. Ils viennent donc au monde un peu comme des larves : sans yeux, sans oreilles, sans pattes postérieurs... bref, il y a encore du travail pour avoir un vrai petit opposum ! À la naissance, ces "larves" rampent donc dans le pelage de leur mère jusqu'à atteindre la poche marsupiale et s'accrocher à une mamelle. Ceux qui n'y parviendront pas mourront. Les petits ne sortiront de la poche et ouvriront les yeux que 50 à 65 jours plus tard, et seront alors transportés sur le dos ou la queue de leur mère, et ne seront sevrés qu'entre 90 et 105 jours après leur naissance. Ils iront dès lors vivre leur vie, et atteindront leur maturité sexuelle vers la fin de leur premier été ou printemps suivant, à l'âge de 6 à 12 mois.


NB : L'Opposum est un bon exemple des animaux qui se sont bien acclimatés à l'homme : il n'est pas rare de le voir fouiller les poubelles ou traîner en ville, voire même entrer dans les maisons, et ce malgré qu'il soit chassé pour sa chair et sa fourrure !

Le Raton Laveur est un animal essentiellement nocturne. Il arbore un pelage poivre et sel, tirant parfois sur le roux, et on le reconnaît aisément à son masque noir bordé de blanc, ainsi qu'à sa queue où se succèdent des anneaux clairs et noirs. Il grimpe aisément aux arbres grâce à ses doigts agiles et à des griffes acérées. Son poids fluctue au fil des saisons, pouvant prendre jusqu'à deux fois son poids initial avant l'hiver. Il s'abrite dans les arbres creux, les souches, des cavernes, des terriers abandonnés, des granges, des greniers ou des hangars pour dormir la journée. Il change régulièrement d'abri, et vers la mi-octobre, il n'en sortira plus ; il hiberne. Il dort donc pendant de longs mois, se réveillant de temps à autre, mais il ne mange rien et survit grâce à ses réserves de graisses. Il n'est pas rare de trouver plusieurs individus femelles dans le même abri, pouvant aller jusqu'à 5 en moyenne, et ce durant toute l'année. Les mâles sont par contre un peu plus territoriaux ; ils défendent en général un territoire qui comporte de 2 à 12 femelles.

La reproduction a lieu entre janvier et mars, juste après la fin de leur hibernation. Les femelles n'ont qu'une seule portée par année et sont fertiles dès leur première année. Le mâle est, quant à lui, polygame, et devra attendre sa deuxième année pour se reproduire. La gestation dure ensuite environ 63 jours, au terme de laquelle, en avril ou mai, la femelle mettra au monde un à sept ratonneaux. La mère s'occupe seule de l'élevage des jeunes qui ne seront sevrés qu'à quatre mois. Ils passeront leur premier hiver avec elle et ne se disperseront qu'au début de l'été suivant.

Le prédateur principal du raton laveur est l'homme. Il est convoité pour sa fourrure et sa chaire, et ce, aussi bien par les amérindiens que par les autres humains. Les prédateurs naturels sont tout aussi nombreux, comme la martre, le lynx roux, le puma, le coyote, le loup gris, le renard roux, le chien domestique, les alligators, ou encore le grand-duc d'Amérique qui capture les plus jeunes. En d'autres termes, à l'état sauvage, il est rare qu'un raton laveur vive plus que les 5 ans habituels, même s'ils peuvent atteindre 14 à 16 ans.

Ils sont omnivores, et ont un régime alimentaire varié. Il ne craint pas les piqûres de part son épaisse fourrure, et n'hésite pas, par conséquent, à s'attaquer aux nids d'insectes. Il se nourrit tant bien d'invertébrés, d'insectes, de vers et de larves, que de palourdes, de moules, d'écrevisses, de poissons, de grenouilles, de tortues, d'amphibiens et d'huîtres. Il profite également de petits mammifères comme des rats musqués ou des mulots, et peut même s'attaquer aux poules des humains ! En été et en automne, il privilégie le maïs, les fruits, les baies, les glands et les noix. Il n'est pas du tout rare non plus de le voir s'approcher des habitations : il fouille volontiers les poubelles et se glisse dans les champs de maïs ou les réserves de nourriture ! Il n'est pas contre une petite charogne de temps en temps non plus.


NB : On a longtemps pensé, à tord, que le Raton Laveur lavait sa nourriture avant de la consommer. Cette croyance vient du fait qu'il se nourrit généralement de petits animaux aquatiques et frotte souvent sa nourriture entre ses mains, un peu comme pour la pétrir. Peut-être également pour vérifier que c'est bien comestible ; sans certitude.

Le Renard Gris, ou Urocyon, est l'un des seuls canidés capable de grimper aux arbres. Il vit en couple monogame dans les régions boisées, rocheuses et broussailleuses, à la végétation assez dense, où il saute et grimpe avec l'agilité d'un chat. Ils peuvent grimper dans des arbres dépourvus de branches jusqu'à une hauteur d'environ 18 mètres, sauter de branche en branche avec aisance, et, s'il n'ont pas de branches pour le faire plus aisément, redescendent à reculons comme les chats domestiques.

Le couple dort la journée dans un arbre creux, des souches ou des terriers abandonnés, et c'est également dans un tel nid que les petits viendront au monde. La période de reproduction s'étale de février à mars, suite à quoi, après environ 53 jours de gestation, la femelle met au monde 1 à 7 petits, avec une moyenne de 4. Les petits commenceront à chasser avec leurs parents vers leurs 3 mois, et demeureront tous ensemble jusqu'à l'automne, où les petits se disperseront.

La plus grande menace de l'Urocyon est le coyote, ce qui fait qu'il utilise des territoires où il pourra facilement lui échapper. Avec l'arrivée des hommes, leurs territoires commencent donc à s'adapter : ils se rapprochent des zones habitées ou des routes fortement employées, car les coyotes et les lynx, leurs principaux prédateurs, ont tendance à les éviter.

Le Renard Gris est un chasseur solitaire et nocturne ; même s'ils vivent en couple, c'est chacun pour soit. Il est omnivore, mais chasse principalement des petits mammifères tels que des rongeurs ou des lagomorphes. Rats, campagnols, musaraignes, mulots, lapins, lièvres et petits oiseaux sont au menu ! En cas de manque de nourriture, il peut également très bien s'adapter à un régime plus insectivore ou herbivore. Les fruits sont une composante importante de son régime alimentaire, de même que les noix, les céréales ou les baies. Il en consomme davantage à la fin de l'hiver. Il lui arrive également de cacher sa nourriture en urinant dessus, ce qui a le double avantage de lui permettre de la retrouver facilement, mais aussi d'empêcher d'autres animaux de la prendre.


NB : L'Urocyon est un animal qui s'adapte énormément à son environnement ; il évite les coyotes en établissant son territoire dans les lieux où il y en a peu, près des routes ou des habitations, et utilise toujours le même territoire pour éviter de faire une mauvaise rencontre. S'il lui arrive malgré tout d'en faire, c'est souvent sur les limites de son territoire, quand celui-ci commence à empiéter sur le leur...

Le porc-épic est un mammifère singulier qu'on reconnait par son épaisse toison de piquants qui recouvrent son corps. Sa tête est petite, dépassant de son duvet brun et laineux. Il possède des poils de gardes plus longs et rugueux. Sa démarche voûtée donne une impression d'arrondi à son dos. Plantigrade, il se déplace sur la plante de ses pieds tel un ours. Ses doigts sont ornées de griffes recourbées, il possède également une large pelote digitale mobile sur ses pattes arrières pour l'aider à grimper dans les arbres où il passe la majeure partie de son temps.

Lorsqu'il se sent menacé le porc-épique dresse ses piquants à l'aide de petits muscles dans sa peau, il forme alors une crête défensive. Gare à ceux qui souhaiteraient le toucher ; seule sa tête, ses pattes et son ventre en sont dépourvus ! Le piquant est creux à l'intérieur et s'amincit pour former des très fines pointes. Ces piquants sont couverts de petits aiguillons tout juste rugueux au toucher mais dès qu'ils sont en contact avec de l'humidité, ils gonflent ce qui les rend extrêmement douloureux s'ils s'enfoncent dans la chair d'un prédateur, et très difficiles à retirer. Attention à ne pas les casser en les retirant, pour ne pas laisser de morceau dans la plaie ! Et mieux vaut alors s'aider d'une pince, pour ne pas s'abîmer les doigts sur les petits aiguillons.

Le porc-épic n'est pas très communicatif, il n'émet des vocalises que durant la saison des amours où il pousse des gémissements pour trouver un partenaire ou alors les mâles claquent des dents pour confronter leurs adversaires. On peut toutefois l'entendre lorsqu'il se nourrit puisqu'il mâche très bruyamment écorces, jeunes pousses, et autres verdures pour se faire les dents. Faisant parti de la famille des rongeurs, ses incisives poussent continuellement et il a besoin de les user.

Animal lent et myope, il n'est pas difficile de le suivre au sol mais préférant passer son temps dans les arbres, il est bien plus compliqué à apercevoir. C'est pendant la nuit que le porc-épic est le plus actif. Il est solitaire mais pas territorial, s'il croise un autre porc-épic, il se contentera de l'ignorer. C'est pour cette raison qu'on peut en trouver plusieurs à partager un point d'alimentation. Le territoire dépasse rarement 1,5 km de diamètre, ces animaux étant particulièrement casanier.

En septembre, les porcs-épics se retrouvent pour la saison des amours. Le mâle va séduire sa belle par une sérénade de grognements et de frémissements. Si elle danse, c'est qu'elle a été réceptive à ses avances et l'accouplement aura lieu. La gestation dure 7 mois et résulte par la naissance d'un seul petit. Très bien développé à sa naissance, le petit peut grimper après seulement deux jours, et sa mère le laisse seul à partir d'une semaine. À l'automne, le petit aura quitté le nid et il atteindra sa maturité sexuelle à un ou deux ans.

Les prédateurs du porc-épic sont les pékans, les loups, les coyotes, les cougars, les lynx roux, les aigles, et les hiboux. Ce rongeur abimant les forêts, il peut s'attirer les foudres des hommes qui le tuent et consomment sa chaire. Certaines populations autochtones se servent de ces piquants pour créer des décorations.

NB : Le porc-épic aurait plus de 30 000 piquants sur le corps.
Étant myope, il se fit à son nez plus qu'à ses yeux pour se nourrir ce qui lui confère la réputation d'être bête, mais bien au contraire, c'est un animal qui apprend très vite et a une bonne mémoire.
Pour le chasser, les prédateurs le retourne sur son dos afin d'éviter la crête de piquant qui s'y trouve.

La Marmotte commune vit dans la campagne, les prairies, les pâturages et les grands espaces ouverts, où elle creuse des tanières dans un sol bien drainé. Elles ont des tanières d'été et d'autres pour l'hiver, et, quand elle sort, elle ne s'éloigne jamais beaucoup des entrées (chaque tanière en comportant 2 à 5), pour pouvoir s'y réfugier rapidement en cas de danger. Elles ne vivent pas vraiment en groupe, mais leurs territoires sont assez petits, ce qui fait qu'elles sont souvent observées à proximité les unes des autres. Elles défendent par contre férocement leur territoire face aux autres membres de leur espèce ! Mais cette proximité leur permet d'être rapidement alertées du danger : il n'est pas rare de voir quelques individus alertes, dressés sur leurs pattes arrières, quasiment immobile, pour repérer le danger. Lorsqu'ils sont alarmés, il pousse un sifflement aigu et strident pour avertir le reste de la colonie, et toutes se réfugient dans leurs terriers.

Les principaux prédateurs de la marmotte sont les coyotes, les blaireaux, le lynx roux et les renards (surtout le roux). La plupart de ces prédateurs s'approchent furtivement pour sauter sur la marmotte avant qu'elle ne puisse s'échapper dans son terrier, car elle ne s'éloigne jamais beaucoup de l'entrée de celui-ci. Les blaireaux, par contre, ne se gênent pas pour aller les déterrer de leurs terrier ! Et ce, même si la marmotte est toujours prête à se défendre griffes et crocs (avec ses larges incisives de rongeur !). Les plus grands prédateurs comme le loup ou le puma chassent assez peu les marmottes, mais ne s'en priveront pas s'ils en ont l'occasion ! Une autre importante menace réside dans les oiseaux de proie comme l'aigle royal ou le grand-duc d'Amérique (bien que ce dernier s'y adonne peu puisqu'il est plutôt nocturne, alors que la marmotte en diurne). Ils n'hésitent pas à s'attaquer même aux adultes ! Par contre, les jeunes ont également d'autres prédateurs, comme les visons, d'autres mustélidés, des crotales ou des oiseaux de proies plus petits comme les faucons ou les autours des palombes.

Leur régime alimentaire se compose d'herbes sauvages et d'autres végétaux, y compris des baies et des cultures agricoles lorsqu'elles le peuvent. Elles mangent aussi occasionnellement de petits invertébrés tels que des insectes, des vers, des larves ou des escargots, mais cela reste assez rare. Début juin, leur métabolisme ralentit, ce qui leur permet d'emmagasiner d'importantes quantités de graisses pour survivre à l'hiver pendant lequel elles vont hiberner.

La reproduction a lieu entre mars et fin avril, juste après l'hibernation. Elles forment alors des couples qui resteront dans la même tanière durant toute la période de gestation d'environ 31 jours. Ce n'est qu'à l'approche de la naissance, en avril ou mai, que le mâle quitte la tanière. La femelle donne alors naissance à entre 3 et 5 petits. Ces jeunes commenceront à sortir du terrier uniquement lorsque leur fourrure aura poussé et qu'ils pourront voir, et ils se disperseront à la fin du mois d'août pour créer leur propre terrier.


NB : Les marmottes entretiennent leur terrier avec grand soin. Il est utilisé pour se mettre en sécurité, pour se mettre à l'abri des intempéries, pour dormir, pour élever les jeunes, mais aussi pour l'hibernation. Elles aménagent donc leur nid avec des feuilles et de l'herbe pour l'isoler du froid, et elle possède une chambre à part pour y faire ses besoins.

Le tatou à neuf bandes doit son nom au nombre de plaques osseuses articulées qui composent sa carapace, bien que ce chiffre varie entre 7 et 11. C'est la plus large espèce de tatou connue. Il possède une longue queue faisant concurrence à un museau fin et long lui aussi. Ses yeux sont très petits et ne servent pas à grand chose: il ne voit pas les couleurs et n'utilise que très peu sa vision pour naviguer dans le monde. Ses oreilles sont grandes et ovales. Il possède une petite couche de poils le long de son menton jusqu'à son ventre, ainsi que des touffes qui dépassent de sa carapace. Ses dents poussent en continu tout au long de sa vie. Ses pattes possèdent 4 doigts griffus.

Le tatou est fait pour creuser : les griffes disposées au bout de ses pattes musclées sont un outil parfait pour aller trouver les insectes dont il raffole. Il creuse également pour créer des tanières dans lesquelles il passera sa vie et élèvera ses petits. C'est une espèce nocturne et solitaire, qui une fois ayant quitté le nid peut ne jamais croiser d'autres tatous en dehors de la saison de reproduction. Les mâles sont particulièrement territoriaux et n'hésiteront pas à se battre pour écarter leurs rivaux.

L'été est propice à l'amour : c'est là que les femelles retrouvent les mâles pour se reproduire. La gestation dure 120 jours au bout de laquelle 4 petits identiques naissent ! C'est un mode de reproduction assez surprenant, où l'oeuf fertilisé se divise en 4 embryons, dont la génétique sera la même. De ce fait ce sont soit des portées de mâles, soit des portées de femelles mais jamais un mélange.

Malgré sa carapace protectrice, le tatou à neuf bandes reste vulnérable à certains prédateurs comme le cougar, le lynx roux, le loup ou le coyote.

NB : Le terrier d'un tatou à neuf bandes peut faire jusqu'à 7m de long.
Très bon nageur malgré les apparences, il peut retenir sa respiration pendant 6 minutes sous l'eau.
S'il est confronté à un prédateur sa solution est souvent de creuser pour s'enfuir car il creuse à une très grande vitesse.