Les marais de la mélancolie || Feat. Artax, euh Taogan x')

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Suite à cette rencontre rapprochée dans le bureau de David, la cavalière de Mistake avait décidée de prendre à nouveau ses distances afin de réfléchir à ce qu'elle voulait présentement. La bande était à son meilleur, profitant de chaque moment pour cambrioller ici et là, sans ce faire prendre la main dans le sac. Et pourtant, la jeune femme se demandait si elle était heureuse de ce mode de vie. Questionnement qu'elle avait toujours eu, mais qui la tourmentait encore plus dernièrement.

Pour sa monture Mistake, tout allait bien, ou presque. Il n'avait pas vu son fils depuis un moment, ni même sa compagne d'ailleurs, et se doutait qu'ils devaient être très occupés au fort. Balios devait déjà avoir commencé son débourrage, comme le temps passait vite ! Il pensait souvent à eux, très souvent même, mais pas au point où leur absence l'attristait. Il acceptait qu'ils soient séparé par le destin, et puis, c'était ça ou bien il s'apitoierait sur son propre sort.

Ainsi, ils quittèrent le repaire pour quelques jours, le temps de se rendre à Goldfield pour une petite pause. Ils y passèrent une journée ou deux, le temps de prendre quelques informations au saloon et des vacances au passage. Jessie fit le tour de boutique, curieuse de trouver quelque chose qui l'intéresserait, et Mistake attendait toujours sagement à l'extérieur, saluant parfois quelques chevaux qui lui étaient famillier, mais il n'apperçu pas Hel, ni Balios. Tant pis !

Par la suite, Jessie quitta la ville pour se diriger plus au Nord de la ville, vers les marécages. Elle n'avait jamais pu observer cette partie du Cimarron et était curieuse de savoir ce qui s'y trouvait. Ils s'y dirigèrent donc et, après quelques heures à marcher ici et là avec prudence, ils tombèrent sur une cabane sur pilotis. Quelqu'un habitait-il ici ? La curiosité l'emporta, et Jess mit pied à terre pour aller voir de plus près.

Son revolver chargé à la main, elle se retrouva bien vite devant la porte du petit bâtiment, où règnait le silence et la noirceur. Elle s'approcha furtivement d'une fenêtre pour y jeter un oeil, tandis que Mistake surveillait les environs, aux aguets.

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Les marais de la mélancolie

Into each life some rain must fall.

Ce matin, Pierce et sa troupe se réveillèrent aux bruits de la pluie, comme depuis plusieurs jours. Depuis son lit de fortune, l'homme se félicita d'avoir pris le temps, au début de la construction de sa petite maisonnette, de penser à faire cuire de l'argile pour isoler son toit. Le bois qu'il avait utilisé était sec - autant qu'il puisse l'être dans un marais - mais la pluie aurait vite eu fait de le traverser.

Encore un peu endormi, il se leva et prépara tranquillement ; aujourd’hui allait être une journée de chasse. N’ayant pas encore pu prendre beaucoup le temps de stocker de la nourriture et de faire un potager, il fallait y aller régulièrement pour éviter de ne plus rien avoir à se mettre sous la dent. Il n’avait pas encore visité la ville d’ailleurs, il fallait qu’il y fasse un tour un de ces jours, l’important était surtout en premier d’avoir un toit correct sur la tête, et savoir où rentrer. De plus, désormais, il voulait offrir la sécurité à ses animaux, alors la maison avait été importante à faire en premier. Lui se suffisait bien d’une tente s’il fallait, mais il était vrai que de dormir sur ses deux oreilles était un luxe qu’il n’avait pas toujours connu et qu’il appréciait doublement.

Avant de sortit, il décidé d’y laisser Caelan, son fidèle compagnon, à l’intérieur. Il avait commencé à lui montrer la région, mais il était assez tendu à cause de tous ces changements, et Pierce voulait éviter que celui-ci ne l’écoute pas pendant la chasse et fasse fuir les proies, surtout si c’était des grosses, que le compagnon canin n’arriverait pas forcément à rattraper et achever lui-même. Il le laissa donc dans la maison avant de la quitter et la verrouiller.

Taogan broutait tranquillement à côté de l’escalier qui menait aux marais, légèrement abrité mais, ma foi, tout de même bien humide. La nuit, il pouvait vadrouiller si l’envie lui prenait, son box n’était pas encore prêt (satané pluie qui retardait ça !) et avec les crocodiles, mieux valait pouvoir fuir que de se retrouver attaché sans échappatoire…
Attendant tranquillement son cavalier. Celui-ci ne se fit pas attendre avant de lr ejoindre, le seller et de partir en quête de gibier.

La pluie rendait la chasse intéressante, cachant les bruits légers de pas, mais également les rendant plus sonores si on s’empressait, qu’on courrait ou galopait trop vite, mais rien de bien difficile pour l’écossais, qui retombait dans ses souvenirs d’enfance. Le mauvais temps était son environnement préféré, dans lequel il avait tout apprit, et il s’y sentait bien. Pourquoi avoir choisi les marécages pour y vivre les marécages ? Peut-être bien parce que l’humidité lui rappelait ses terres d’antan…
Entre deux accès de mélancolie, il arriva à tirer une petite foulque, mais ça n’allait pas beaucoup les nourrir

De son côté, Caelan attendait sagement à la maison. Le canidé, de taille moyenne, commençait enfin à réussir à se poser un peu et ne plus faire les cent pas quand on le laissait seul. Il considérait désormais la petite bâtisse comme son chez lui et prenait des habitudes oeu à peu. Il n’était pas fait pour l’enfermement dans une cage, mais là il pouvait bouger et sa nervosité était un peu plus au repos qu’au milieu d’un marais rempli d’animaux de partout, qu’il ne connaissait pas encore bien.
Encore fatigué, il somnolait au milieu du salon quand tout d’un coup, il entendit un cheval passer avant de s’arrêter non loin, suivi d’un humain mettant pied à terre. Les oreilles en alerte, il tenta de reconnaitre le bruit et l’odeur de ses compagnons, en vain. Alors quand il aperçut une silhouette regarder par la fenêtre, il sauta sur ses pattes et, le poil dressé, aboya et grogna, dans l’espoir de faire fuir la menace.

Malgré la pluie et le bruit en découlant, Pierce entendit de suite l’avertissement de son canidé, et même si celui-ci était vite stressé, il n’aboyait pas le vent comme ça pour autant, il préférait largement la fuite ou, du moins, se cacher et ne rien dire. Heureusement, il n’était pas loin et en quelques dizaines de secondes, il arrivait devant chez lui, en voyant quelqu’un devant sa fenêtre, accompagné de sa monture. La cavalière ne semblait pas encore l’avoir remarqué alors, toujours sur son étalon, il prit préventivement son revolver, sans le pointer, et s’adressa à la femme à quelques mètres de lui :

- Alors, t’en penses quoi de ma décoration ?

Son ton se voulait à la fois jouer, mais tentait de mettre en garde ; je t’ai vu, tu le sais maintenant, à toi de choisir comment notre échange va se passer. Mais il n’avait pas attaqué pour autant, lui-même aurait jeté un coup d’oeil à une nouvelle maison au milieu de nulle part…

Taogan s'exprime en #184114 ; Pierce parle en #271810

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Surprise par la bête qui se mit à aboyer, elle recula en lachant un petit cris ridicule, telle une fillette effrayée. Lorsqu'elle apperçu l'animal, qui ne faisait que protéger sa demeure des intrus, elle soupira et se calma enfin. Il n'y avait donc personne d'autre que lui, mais entrer était à ses risques et péril. Surtout que des pas se faisaient maintenant entendre, rapide et se rapprochant de plus en plus. Elle décida de rester sur le balcon, le revolver toujours à la main, le coeur battant la chamade par le stress qui commençait à monter, et tentant de calmer l'animal toujours en furie derrière la fenêtre.

- Du calme, mon bonhomme...

Puis les pas cessèrent et une voix s'éleva. Elle avait été prise la main dans le sac, ou presque.

- Pas mal, le chien est un bel élément de surprise. Bien joué !

Jessie avait lancée cette réponse ainsi, toujours le dos tourné, observant le chien déchaîné qui ne cessait de se taire. Finalement, elle décida de lever les mains en l'air, un doigt tenant son arme par le pontet, celle-ci balançant au fur et à mesure qu'elle pivota vers celui qui habitait ses lieux. Son visage ne lui disait rien, ni même sa monture. Un nouvel habitant ? Ou bien un hermite qui vivait ici depuis des années, sans même que personne ne le sache. À vrai dire, l'endroit était parfait pour s'y cacher, personne n'oserait y venir, sauf elle, bien sûr.

- Allons, je ne faisais que chercher qui vivait dans ce trou immonde. J'avoue que l'endroit dois être très calme, mais... humide et, répugnant.

Elle jeta d'ailleurs un regard à sa monture non loin, dont les balzanes étaient maintenant souillées, d'une couleur tirant du vert au brun. Mistake regardait les nouveaux venus de son regard glacial, les oreilles vers l'arrière, il ronfla des naseaux, légèrement agacé justement par ses membres mouillés.

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Les marais de la mélancolie

Into each life some rain must fall.

La cavalière face a lui semblait avoir remarque sa présence avant qu'il interpelle et avait aussi sa main posée sur son revolver. Elle tentait, en vain, de calmer Caelan, qui ne faisait que d'aboyer plus fort, avant de complimenter l'effet de surprise que ça ajoutait. C'était une bonne confirmation pour l'écossais, il n'avait jamais douté que d'avoir un gardien pour sa maison ait quoi que ce soit comme point négatif. Il siffla, sifflement très spécifique, pour indiquer à son chien que c'était tout bon et qu'il pouvait retourner dans son coin en silence. Après quelques derniers aboiements, il se t'ût enfin. Pierce avait tenté d'appliquer quelques enseignements à son chien, inspiré d'un peu tout dont les bergers de son enfance et leurs border collies, qui devaient entendre de loin, et cela semblait porter ses fruits.

- Allons, je ne faisais que chercher qui vivait dans ce trou immonde. J'avoue que l'endroit dois être très calme, mais... humide et, répugnant.

La femme, ainsi que sa monture, ne semblaient pas apprécier le coin, et à raison; qui d'autre que Pierce serait assez étrange pour venir aller habiter dans une flaque? Pas grand monde, et tant mieux, il préférait la tranquillité du coin en comparaison aux voisins trop envahissants.
Amusé par sa réaction, il laissa échapper un petit rire, avant de descendre de son étalon, atterrissant dans la boue qu'il ne calcula-même pas, ayant de longues bottes comme à son habitude, surtout quand il restait près de sa maison.
Enlevant sa main de son fidèle revolver, l'intruse ne semblant pas directement menaçante, il la salua en levant la main, montrant ainsi qu'il n'allait pas lui tirer dessus:

- Je comprends, la curiosité est un très bon défaut que je possède également!, ponctua-t-il d’un clin d’œil, Je m’appelle Pierce et je suis nouveau ici, et toi?

Taogan quant à lui observait l'autre cheval, il lui lança un regard poli et relativement neutre, au cas où celui-ci le regarderait directement, pour traduire une sorte de salutation tacite, mais tant que les cavaliers étaient occupés, il n'irait probablement pas plus interagir.

Taogan s'exprime en #184114 ; Pierce parle en #271810

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Une fois la tension entre les deux tombée, l'inconnu se présenta enfin, amical. Jessie fit un petit geste de la main pour le saluer à son tour, et se lui répondit simplement ainsi :

- Jessie, enchantée. Je vis dans le coin depuis quelques années déjà.

La jeune femme se tourna ensuite vers sa monture, qu'elle présenta à son tour.

- Et voici Mistake !

L'étalon releva la tête à la mention de son nom et jeta un coup d'oeil en direction de sa cavalière, puis vers les deux inconnu, méfiant. Même si sa cavalière semblait plus détendue, il ne savait pas s'il pouvait vraiment leur faire confiance. Après tout, cela ne faisait que quelques minutes qu'ils s'étaient rencontrés... l'alezan brûlé jeta ensuite un regard en direction de l'autre équidé, qui préféra rester silencieux. Mistake hocha la tête en guise de réponse, secouant par la suite son épaisse tignasse claire, se détendant lentement mais sûrement.

Jessie demanda ensuite à Mistake de se rapprocher afin de monter en selle sans devoir sauter dans les marécages, étant déjà assez trempée comme ça, puisqu'elle avait mis un pied à terre dans la vase pour se diriger vers le bâtiment. L'étalon se rapprocha donc, puis elle monta sans problème. Elle se mit confortable en selle, puis demanda à Pierce :

- Que fais-tu ici, au juste ? Tu chasses le crocodile ?

De la manière dont elle avait lancé cette phrase, on aurait pu penser qu'elle était sarcastique. Au contraire, la voleuse était très sérieuse et, en attendant une réponse de la part de Pierce, elle croisa ses mains sur le pomeau de sa selle, à l'écoute.

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Into each life some rain must fall.

La tension entre eux était un peu retombée, les présentations aidant en général. Le femme en face de lui leva la main pour se présenter et dit simplement:

- Jessie, enchantée. Je vis dans le coin depuis quelques années déjà.

Puis se retournant vers son étalon, le présenta à son tour.

- Et voici Mistake !

Pierce sourit en retour, il appréciait les gens qui présentaient leurs animaux directement, Jessie marquait un point dans son estime, c'était déjà un début.
Celui-ci d'ailleurs semblait un peu plus suspicieux que sa cavalière, observant Taogan qui l'avait salué, puis secoua sa crinière pour se détendre un peu.
Sa cavalièrelui demanda de s'approcher pour remonter sur son dios, visiblement mal à l'aise dans la vase des marécages. Comme quoi, l'idée de s'isntaller ici pous dissuader les cueirus avait été une bonne idée, du moins pour les moins téméraires.
Après s'être remise en selle, Jessie lui demanda:

- Que fais-tu ici, au juste ? Tu chasses le crocodile ?

Puis attendit sa réponse, les mains sur le pommeau de sa selle. Question sérieuse ou sarcastique? Il avait de la peine à le deviner, alors il demanda:

- Si c'est une question sérieuse, non je ne chasse pas particulièrement le crocodile. ou alors est-ce que ut demandais pourquoi ma maison est ici?

Il regarda son cheval un instant, qui semblait être un fatigué, alors il commença à le desseller, en reprenant la parole:

- Et sinon tu venais faire quoi dans le coin? Je n'ai pas encore eu beaucoup de visiteurs je t'avouerai.

Taogan s'exprime en #184114 ; Pierce parle en #271810

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Comme sa question n'était pas très claire, Pierce répondit brillamment à celle-ci, répondant donc à l'une des interrogations de la brune. Celle-ci rigola quelques instants, fière d'avoir mis quelque peu au dépourvu celui qui vivait dans les marécages, elle lui répondit, se redressant dans la selle :

- Un peu des deux. Pourquoi s'installer dans un tel endroit ? J'avoue comprendre un peu mais, sans plus.

Pour ce qui était de sa propre visite dans cet endroit, la voleuse n'avait pas vraiment de réponse claire. Jamais elle n'était venue jusqu'ici auparavant et, maintenant elle comprenait pourquoi. L'humidité qui y régnait n'était pas pour elle, ni pour Mistake d'ailleurs qui semblait danser d'un sabot à l'autre dans la vase, visiblement ennuyé de ce type d'environnement. L'étalon, quand à lui, jeta à nouveau un coup d'oeil en direction de l'autre cheval, lui demandant à son tour :

- Je n'arrête pas de m'enliser dans cette sorte de boue dégoûtante ! T'as pas une solution, toi qui vit ici ?

Les oreilles plaqués contre son crâne, secouant la tête de mécontentement, on pouvait bien voir que Mistake en avait marre. En plus, les moustiques s'en donnaient à coeur joie pour le dévorer et, même s'il agitait sa queue de gauche à droite, cela ne les décourageaient pas. Sa cavalière le fit donc déplacer sur un plateau de terre qui dépassait de la vase non loin, restant tout de même proche de l'autre duo. Une fois dans une position plus agréable pour sa monture, elle répondit enfin :

- Oh, tu sais... le Cimarron est tellement grand. Cela faisait longtemps qu'on m'avait parlé de cet endroit et, aujourd'hui semblait être le moment idéal pour le visiter.

Ça aurait pu être un tout autre endroit que le marécage mais, comme Jessie avait du temps à tuer, elle s'était dit que ce serait un bon exercice pour elle et Mistake. Et puis, qui sait si cet endroit s'avérait être un piège idéal pour une embuscade ? Si jamais elle était prise en chasse par la loi, elle savait déjà qu'ils ne la poursuivraient pas jusqu'ici pour rien, il faudrait vraiment que ça en vaille la peine.

Puis, Jessie observa quelques instants le bâtiment, songeuse. C'était une simple cabane sur pilotis, mais fort intéressante. Pas trop haute ni trop basse, elle ouvrit la bouche pour demander à Pierce :

- Est-ce que le niveau d'eau a tendance à monter, ou bien ça reste stable tout au long de l'année ?

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Into each life some rain must fall.

La femme rigola quelques instants suite à sa réponse, probablement avait-elle apprécié qu'il ne sache pas trop quoi répondre à sa question plutôt floue, puis se redressa avant de demander :

- Un peu des deux. Pourquoi s'installer dans un tel endroit ? J'avoue comprendre un peu mais, sans plus.

Pierce sourit, amusé. Oh, des raisons, il en avait plein, mais quelles étaient les réponses qu0'il lui donnerait? Après tout, il ne la connaissait pas du tout, et jusqu'à preuve du contraire, elle pouvait être une ennemie comme une future alliée, mais dans tous les cas, elle avait l'air tout autant curieuse que lui, donc mieux valait rester vagues sur ses motivations, et pourquoi pas entretenir un peu le mystère?

Mistake quant à lui semblait patauger dans la boue assez inconfortablement, quand il s'adressa au grullo :

- Je n'arrête pas de m'enliser dans cette sorte de boue dégoûtante ! T'as pas une solution, toi qui vit ici ?

Effectivement, ses pattes étaient couvertes de boue, et il ne semblait pas réussir à s'en sortir. A vrai dire, les marécages n'étaient pas tant humides que ça ces jours, mais pour quelqu'un qui n'avait pas l'habitude, c'était tout de même une sacrée flaque...
Un sourire un peu compatissant aux lèvres, presque désolé, Taogan répondit :

- Essaie de viser les pierres qui dépassent, normalement elles sont stables, où celles qui ont de la mousse sur le dessus, mais elles sont un peu glissantes. Évite de trop remuer une fois le pied posé, sinon tu t'enfonceras encore plus.

La cavalière tenta d'améliorer la situation de son cheval en le déplaçant sur une partie émergée de l'eau, un peu plus sèche, mais malgré tout, entre les moustiques et l’humidité ambiante, ses oreilles restées plaquées sur sa nuque et il semblait bien peu à l'aise. Une fois sur la terre ferme, si on pouvait l'appeler comme ça, elle reprit la parole, répondant à la question de l'écossais :

- Oh, tu sais... le Cimarron est tellement grand. Cela faisait longtemps qu'on m'avait parlé de cet endroit et, aujourd'hui semblait être le moment idéal pour le visiter.

Tiens, quelques indications en plus, vu ses dires, elle était probablement de la région. Et vu le nombre de visiteurs, il ne semblait pas à Pierce que beaucoup de personnes s'y aventuraient. Tant mieux, cela confirmait son choix de lieu de vie, définitivement. En tout cas, elle ne devait pas être vite impressionnable si elle avait le chemin jusqu'ici par simple curiosité...
L'attention de Jessie sembla attirée par sa maison, qu'elle observa avant de demander :

- Est-ce que le niveau d'eau a tendance à monter, ou bien ça reste stable tout au long de l'année ?

Pierce jeta un coup d’œil à sa maison. Effectivement, les pilotis étaient là pour se donner de la marge et éviter d'être submergé par les changements d'hauteur d'eau. jusqu'ici, il n'y avait pas eu beaucoup de changements, mais mieux valait prévoir tous les cas de figure, après tout, c'était sa seule maison et il y tenait un peu, quand même!

- Il y a quand même quelques fluctuations, à la fonte de la neige au printemps par exemple, et surtout lors de grosses pluies, mais je n'ai pas eu trop de problèmes jusqu'à présent. Mieux vaut être prudent cependant, et comme ça, ça m'évite que le sol moisisse à cause du contact avec de l'humidité permanente.

Il ramena son attention sur la cavalière et ajouta :

- Quant à mon choix d'habiter là, je préfère resté éloigné des foules et autres personnes et compter sur moi-même avant tout. A l’œil, je dirais que je ne suis pas le seul dans cette situation, lui lança-t’il, accompagné d'un petit regard en coin. Et toi, où résides-tu? Que fais-tu de beau ou moins beau dans la vie ?

Quitte à ce que quelqu'un trouve où il habite, autant essayer de mieux savoir qui était cette personne et grappiller quelques informations. Personne ne savait quand cela pourrait s'avérer utile et, après tout, les bonnes vielles habitudes ne partaient pas si facilement.

Taogan s'exprime en #562a1b ; Pierce parle en #271810

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UP - RP toujours d'actualité ?

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C'est une fois qu'il se plaça sur le petit monticule de terre et de roche, justement comme Taogan l'avait dit, que Mistake se calma enfin puisqu'il ne s'enfonçait plus. Certes, les moustiques lui tournaient toujours autant autour mais, chaque chose en son temps. Il le remercia d'un hochement de tête et d'un regard amical, sans plus. Il restait lui-même, Mistake le silencieux, le solitaire, tâchant d'écouter la suite de la discussion entre leurs cavaliers.

La brune écoutait attentivement Pierce, un peu comme sa monture. Elle s'accouda sur le pommeau de sa selle, jeta un coup d'oeil à la maison sur pilotis du voyageur lorsqu'il en fit mention puis, posa son regard sur celui-ci. C'était intéressant, très même, mais pas assez pour qu'elle vienne s'y installer à son tour, et il l'avait comprit, d'après son petit regard en coin dirigé vers celle-ci. On lui posa enfin une question pertinente cette fois, auquel elle n'hésita pas à répondre :

- Je n'ai pas de domicile fixe, comme toi. Je vis là où bon me semble, présentement à Goldfield. Passe me voir au Red Dog Saloon, je t'offrirai un verre.

Elle lui fit un clin d'oeil en sa direction, maligne, cherchant surtout à faire diversion. Et puis, Pierce ne lui déplaisait pas du tout, et elle ne se gêna pas pour l'examiner de haut en bas d'un coup d'oeil surnois. Ce qu'elle venait de dire était en partie vrai, puisqu'elle vivait en partie chez les Black Bullets mais, depuis peu, elle passait la plupart de son temps en ville. Dernièrement, des informations pertinentes sur l'armée y circulaient, et c'était bien assez par la faire rester à Goldfield pour quelques jours, voir semaines. Bien que David souhaitait qu'elle soit plus souvent à ses côtés, elle cherchait à le fuir afin de voir sa réaction lorsqu'elle venait avec des informations pertinentes pour la bande, avant de repartir de plus belle, pendant encore plus longtemps. Quitterait-elle le groupe ? C'était possible, mais pas maintenant. Elle avait encore bien de choses à y faire. Et puis, Nicklaus ne refusait pas son aide au Saloon, et elle devait avouer qu'elle appréciait passer du temps là-bas à enquiquiner les ivrognes qui vidaient leurs sacs à parole devant la serveuse, délivrant ainsi de précieuses informations sans s'en rappeler le lendemain matin.

Quelque chose attira l'attention du duo soudainement, une ombre au-dessus d'eux qui fit des cercles en croassant affreusement. L'étalon avait vivement redressé la tête, au aguets, tandis que sa cavalière leva les yeux au ciel. Un oiseau, visiblement en hauteur et contrarié par leur présence. Jessie lança en direction de Pierce, visiblement curieuse :

- Et ça, ça fait partie du décors ou bien c'est un autre animal de garde à toi ?

Elle baissa les yeux vers l'interpellé, curieuse de sa réponse. Rare était les oiseaux domestiqués qu'elle avait pu croiser dans sa vie, mis à part les pigeons voyageurs qu'elle et David s'envoyait de temps en temps pour échanger de bons filons.

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Les marais de la mélancolie || Feat. Artax, euh Taogan x')

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