Caducée est née dans le grand nord, parmi les montagnes enneigées, dans un ranch plus ou moins connu où de nombreuses naissances arrivent chaque année. La pouliche se trouve parmi celles-ci, jeune champagne qui vient de voir le jour. Ses six premiers mois n'ont été que pur bonheur avec Andalouse, sa compagne de jeu, ainsi que sa maman Poussière. Drôle de nom direz-vous. Ils n'avaient peut-être pas d'idée pour cette jument visiblement crème. Rien à voir avec la poussière que l'on croise dans les terres arides, surtout que là c'est plutôt la neige qui entourent leurs sabots l'hiver et parfois même pendant le printemps. En attendant, les premiers jours de Caducée ont été beaux et doux, un joli soleil qui n'a rien de chaud.

Elle a alors fait de nombreuses rencontres avec des humains, des objets en tout genre, des animaux de tous types, de quoi se faire des coupains partout. A tel point qu'une gentille demoiselle, Abby, a jeté son dévolu sur elle. Caducée a donc suivi cette adolescente jusque chez elle. Séparée de sa maman, elle n'a pu qu'en être triste mais très vite elle s'en est remise, parce que de nouvelles personnes l'entourent, de nouveaux lieux, de nouvelles odeurs à découvrir. De quoi attirer son attention pendant de longs moments. Mais très vite, les jours se sont faits monotones. Et Abby n'est pas toujours présente pour sa jeune pouliche qui s'ennuie dans son pré toute seule. A tel point que cette dernière a tendance à faire peur aux personnes avec qui elle voudrait passer du temps, à trop leur foncer dessus sans faire attention à sa force. Une pouliche, quoi. Que demander de plus. Enfin, qu'en attendre de plus. Du coup, elle réussit finalement à trouver du réconfort avec le chien du voisin qui est quasiment toujours grognon. Mais il squatte parfois son pré et Caducée fait donc attention à ne pas lui courir après sauf s'il se montre joueur. Elle profite de sa présence rassurante.

Enfin, voilà comment se sont passées ses trois premières années ainsi que quelques mois.
Entre temps, la pouliche a été un peu plus sociabilisée, on lui a appris de nouvelles choses,
subir de nouvelles choses. Et son petit bonheur, c'est le tölt. Ah ça oui, elle l'utilise dès qu'elle le souhaite. Du coup, Abby lui a parfois fait faire quelques balades par-ci par-là, principalement dans les endroits montagneux pour l'aider à se muscler en vue de la suite.

Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Un soir, un enfant jouant non loin du pré de Caducée a jeté son dévolu sur cette dernière. Bien sûr, en tant qu'adorable pouliche elle lui a donné quelques coups de museau, soufflé un peu dans ses cheveux pour s'amuser.
Puis, quand on est revenu chercher ce fameux enfant, le pré a été ouvert. Et mal refermé.
Caducée ne l'a pas remarqué tout de suite, il a fallut que de grandes rafales de vent arrivent ce soir-là pour que la porte se retrouve grande ouverte. Ajoutez à cela l'orage,
et la panique l'a très vite emporté. Voulant fuir, la champagne a descendu les montagnes, se perdant finalement. Trempée, elle s'est retrouvée loin de chez elle au petit matin, alors que les rayons de soleil commencent à percer.

Lieu inconnu. Nouvelles odeurs. Elle n'y avait pas fait attention la veille, mais Caducée était déjà loin de son chez elle. D'abord curieuse, elle s'est enfoncée plus loin encore, suivant toutes ces nouveautés qui l'attirent tant. Jusqu'à ce qu'elle remarque qu'elle serait incapable de retrouver son pré et la jeune Abby. Qu'elle remarque qu'elle est seule au monde et qu'il y a peu d'humains dans le coin visiblement...

Durant quasiment six mois, peut être plus, Caducée a parcouru les terres inconnues en plein sud, sans réellement savoir où ça l'amène. Sachez juste que la première personne qui ne la rejettera pas sera obligée de l'adopter. Non, vous n'aurez pas le choix. Vous allez gagner un vrai pot de colle. Il faut juste espérer que vous saurez lui offrir ce qu'elle recherche : rien d'autre que la compagnie et la confiance qui lui manquent.

Caducée est une jeune jument de taille correcte pour sa race, son garrot arrivant à peu près au mètre cinquante cinq. Suffisamment robuste, elle n'en reste pas moins assez amaigrie à cause du stress que son voyage lui procure. Courir, brouter deux secondes, puis recommencer. A part ça, elle a une robe plutôt claire, ce qui est typique du champagne. Le bas de ses pattes est légèrement plus foncé, mais rien de bien transcendant. Quant à ses crins, ils sont bien plus foncés mais quelques uns sont plus clairs, surtout au niveau des pointes finalement.

Des crins plus au moins fournis, des naseaux tirant plutôt sur le rose, des yeux foncés... Voilà ce qui caractérise principalement la jeune jument.