Tora n’a pas eu une enfance larmoyante et difficile comme on pourrait se servir d’excuse pour son caractère odieux. Elle est née d’une union banale entre une jument marwari pure race et un bâtard de passage. Comment expliquer que les propriétaires de la demoiselle n’étaient pas des plus ravis d’apprendre que le poulain à naître serait issu d’un croisement pareil. Mais ils ont tout de même décidé de garder le petit par curiosité de voir ce que ce mélange étrange allait donner.
La pouliche avait un physique atypique qui a plu à ses propriétaires malgré sa génétique bancale. Alors ils l’ont gardé sur le domaine. Tora a passé sa première année aux côtés de sa mère qui l’aimait comme toute mère aime son petit, mais il y avait quelque chose chez la pouliche qui ne semblait pas tourner rond. Une petite étincelle de folie au fond des yeux.

Elle fut séparée de sa mère vers ses un an, et placée dans un groupe de yearling afin de commencer à s’habituer à la main de l’homme. Ses compagnons n’étaient pas des tendres, c’était l’époque où chacun cherchait sa place dans cette hiérarchie à définir et bien vite la petite pouliche a compris que c’est à soi de se faire une place dans le monde. On ne peut pas compter sur l’aide des autres, si elle voulait une chose il fallait se battre bec et ongle, ou dents et sabots dans son cas. Son éducation a été très stricte. La jeune un peu brusque s’est fait reprendre en main jusqu’à devenir une parfaite monture bien docile, mais cela, ce n’est qu’avec les hommes, et peut se restreindre aux bons cavaliers. Celui qui prendra les rênes sans délicatesse risque fort de se retrouver les fesses par terre et une Tora bien énervée sur les épaules.

Un cavalier de passage a participé à son éducation. Il était particulièrement attentif au caractère compliqué de la jument. Mais avec de la patience et de la rigueur il a réussi à sculpter d’elle une encore meilleure bête.
David était un homme avec une réputation. Une réputation qui rendait étonnant le fait que ce dernier ait trouvé du travail dans une écurie. Rumeurs courraient qu’il avait par le passé fait parti d’une bande de brigands, tué des gens, et volé. C’était le cas lors de son adolescence. Á son âge, il n’avait plus participé à ces affaires depuis au moins cinq bonnes années. Mais ce n’était pas dans ses projets de se repentir et demander le pardon, non, il avait entendu parler d’un groupe en train de tomber en ruine, et il comptait bien s’en mêler. Le comportement de la jument envers ses pairs ne faisait qu’attirer d’avantage David, car lui-même s’était toujours battu seul pour obtenir ce qu’il voulait. C’était un homme assez rusé, comme la jument.

Il travailla à l’écurie pendant neuf longs mois, puis un jour il disparut. Il n’était pas seul, Tora était avec lui. Pas peu fière d’avoir enfin l’occasion de sortir de cet endroit ennuyeux, et en plus de cela son cavalier avait tout de même une digne allure. Pas que la jument ait un réel attachement pour ce dernier. Elle lui obéit, il la nourrit, la soigne, lui offre un toit où dormir, et cela lui suffit, alors elle est prête à cet échange. Après quelques méfaits en solitaires, le duo décida de se rendre sur les terres du Cimarron. Le groupe de voleurs était en effet au plus bas lorsque David arriva. Ce ne fut pas bien difficile de poser son grain de sel. Il gagna les faveurs de certains, monta les uns contre les autres, fit disparaître ceux qui le gênaient, et en un rien de temps il faisait parti du groupe avec un poste non négligeable !

MAJ Aout 2021 - Tora a bien pris sa place comme monture du chef de la bande. Elle utilise ce qu'il faut pour se faire des alliers dans ce monde de brute. Fut un temps elle avait un bras droit du nom de Vice-Versa avec lequel elle avait passé un pacte pour qu'il la détruise lorsqu'elle aurait atteint le summum de sa folie mais ce dernier a disparu. Sa vie est morne alors elle s'est occupée comme elle pouvait avec un étalon du nom de Nio qu'elle a berné et qui a fini au Repaire après l'avoir franchement déçu. La tigresse a été impitoyable avec lui mais a fini par le libéré. Le temps a passé, elle a fait un pacte avec le Démon et la Folle mais n'a pas encore pu le mener à bout.
Elle est bien curieuse de l'avenir de l'alliance Nashoba - Contrebandier, il y a de nouveaux éléments intéressants à découvrir ...

MAJ Aout 2022 - Comme le temps est long. La Tigresse a assisté à la boucherie menée par Idylle qui causa la mort d'une de ses collègues du repaire. Depuis c'est le calme plat. Á croire que lorsqu'on perd sa grande rivale plus rien ne se passe. Bon elle a bien rencontré un peu les chevaux des Nashoba lors des cours de tir et de chasse que les deux clans s'échangent depuis l'alliance mais rien de fou. Elle sent que quelque chose se prépare mais quand est-ce que ça va arriver ? Seul le temps le dira.

MAJ Aout 2023 - Elle s'ennuie. Elle est frustrée. Seul son combat contre Feänor a su la tirer un peu de cet état blasé. Malheureusement étant blessée, elle a ensuite passé beaucoup de temps à l'écurie. Elle n'a pas manqué de remarquer le petit con de nouveau qui a fait son apparition au Repaire, elle le surveille très attentivement.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Tora n’est pas un monstre qui fait détourner les regards sur son passage. Non, c’est assez ironique mais la jument est assez mignonne, du moins lorsqu’elle se donne la peine de bien se comporter.

Elle est loin du stéréotype de la jument aux traits d’étalons à la tête d’une horde. Tora est d’une taille assez petite, elle avoisine le mètre cinquante au garot et ne risque pas de grandir. Ses muscles sont finement sculptés bien qu’ils ne se dessinent pas de manière très visibles. Elle est fine mais robuste avec de bons membres solides.

C’est une rouquine avec des crins couleurs caramel. Sa crinière est régulièrement coupée à une longueur moyenne afin de ne pas être trop contraignante à entretenir. Sa queue est laissée longue, et une raie noire la traverse de la base jusqu’au trois quart de sa longueur.

Tora a un corps roux pour la majorité, mais du blanc immaculé vient s’y mêler. Son ventre et son poitrail sont aussi blanc que neige lorsqu’elle vient d’être pansée attentivement, et l’intérieur de son antérieure gauche et sa postérieure droite le sont aussi. Son encolure a elle aussi une belle tâche blanche qui commence juste au-dessus de ses épaules, remonte le long de sa gorge pour venir prendre fin entre ses ganaches.

Les marquages de la jument sont assez étonnant, et la raison qui lui a valu son surnom. Elle comporte plusieurs tigrures. Les premières au niveau des membres, sur son boulet arrière gauche, puis sur son canon avant droit. Ces marques sont visibles jusqu’à son coude. Elle a également deux belles tigrures sur la croupe, et un certain nombre sur l’encolure. Quand à son visage, c’est lui le plus singulier. Il comporte des tâches blanches et des tâches sombres à divers endroit, autour de ses yeux, ses joues … Ce n’est vraiment pas le genre de jument que vous rencontrerez tous les jours !