Insanus/
ThomasCe matin-là, il faisait sombre et la pluie était de la partie. Thomas me parlait de ses histoires et j'écoutais avec attention, les oreilles droites, en me guidant vers des endroits que je ne connaissais pas. Donnant par moments des directions à l'aide des rennes, je ne me posais pas plus de questions et suivais ses indications.
Alors que nous pénétrons dans un lieu qui me faisait dresser l'échine, Thomas sourit de plus belle et se penche vers mon visage, amusé.
"-Hey! Cela te dit une petite aventure ici? C'est abandonné, on dirait, et on serait surpris de voir tous les trésors anciens que l'on peut trouver ici! Et les fantômes...Mh?" Fit mon humain alors que je souffle en levant les yeux au ciel.
Parfois il pouvait être gamin, mais je l'aimais bien. Alors, je souris et me stop près d'un vieux buisson rempli de toiles vides. Mon cavalier descend de mon dos, et je le regarde. Les alentours faisaient peur aux moins courageux, et repousser les moins téméraires. C'était ancien, sombre, abîmer, parfois on sentait un regard dans le dos et un souffle non loin de soi. Mais je ne croyais pas aux "Fantômes", ni aux esprits. C'était déjà cela.
Alors que je regardais le paysage, Thomas tapote mon flanc sans me regarder.
"-Attends-moi ici Insanus! Je vais vite faire un petit tour et je reviens! Ensuite on va à la recherche aux trésors!" . En l'entendant dire cela, j'eus un peu peur de le laisser partir et le tire vers moi en attrapant le col de sa veste rapidement avec mes dents. Il lâchait, un Wow surprit et tente de se libérer de ma prise, en se retournant vers moi.
Et moi je lâche un hennissement de crainte. Pour me calmer, il posait ses mains sur mon museau et frotte doucement celui-ci de ses deux mains en posant son front sur le mien. Ce petit lien me rassura légèrement et ma confiance en lui revint tout de suite, s'il dit qu'il fait vite, il fera vite.
"-Insanus! Ne t'inquiète pas! Je ferais attention! Promis". Mes oreilles se plaquent sur mon crâne, et je le laisse partir les muscles tendus. Ne le quittant pas des yeux, je reste à ma place.
"Fais attention" ...pensais-je.



Cela faisait maintenant une heure que mon cavalier était parti. Aucune nouvelle de lui depuis, pas un son, pas une odeur, rien, rien à part l'odeur de moisi, de nature qui prenait ses droits et d'humidité. Couché à ma place, sur le sol devenu boueux, depuis une heure, je finis par me relever de plus en plus inquiet de son absence.
La pluie tombait abondamment, j'étais trempé et gelé, et je ne pouvais cesser de penser à Thomas, peut-être en danger dans ces lieux devenus presque dangereux. M'ébrouant rapidement, je fis un pas en avant avant de me figer et de me rendre compte que ce terrain était immense, je ne savais absolument pas par où chercher et je sentais que la panique me ferait perdre la tête.
Le coeur battant à tout rompre, je partis dans une direction, non pas au hasard, mais dans celle où Thomas avait pris au moment où il était parti. Et comme je m'y attendais, ses traces de pas étaient effacées. Je ne pus me retenir:
"-Thomas!" Criais-je. Même si il comprenait pas ce que je disais, il comprendrait mon cri d'appel.